58 ans de gâchis

Cinquante-huit ans de dépréciation
Dans une indépendance paraissant factice
Octroyée avec plein de malices
Avec des esprits malicieux
Qui ont accepté d'user d'artifices
Jusqu'à ciseler le prestige et la dignité du peuple
Dans le concert des nations

Le pays croule
Pendant que des vautours ivres de délices
Que leur procurent ses souffrances
Croassent ventres bedonnants comme des montgolfières
Fiers dans leur opulence
Fiers de leur fratricide
Et construisant le désespoir à tout bout de terre
Où se déversent les paroles vivaces de leurs langues bifides

Le ras-le-bol du peuple subit la virulence de leurs canons
Ils veulent lui faire boire le calice
de leurs turpitudes jusqu'à la lie
Ils veulent l'y contraindre
Pendant que ses enfants ont les intestins vides
Ils veulent qu'il chante au son de leurs violoncelles
Un hymne pour Léopold II réincarné depuis Hewabora

Cinquante-huit ans d'indépendance,
Et le pays saigne encore
Comme ce fut le cas
Lorsque pour le caoutchouc
Les mains furent coupées
Pour faire le bonheur du monde moderne
Et la puissance d'un roi
Depuis réincarné

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