Le Congo démocratique sous l'incurie de ses propres fils

Le pays manque de tout, et de rien, autant sa richesse naturelle est brandie comme une fierté autant sa pauvreté exaspère, le pays est exsangue, saigne, seules les promesses s'accumulent, des promesses comme des illusions que professent les politiques à des bases dopées à l'espoir qu'elles n'arrivent plus à capter le mal que l'on leur porte au porte-monnaie, cet argent public dont elles n'entendent parler à travers des mots qui leur explosent les tympans.

D'ailleurs, actuellement, on ne parle plus que des millions, d'après ce qui se dit, la cohésion avec laquelle se présentait le duo gagnant, hier ions compatibles pour prendre le pouvoir, aurait volé en éclats par le biais d'un massacre à la tronçonneuse, pas comme dans vendredi 13, mais derrière le prétexte de cent jours pour faire du chaos congolais un paradis, comme jadis nous avions entendu défendre par certains intellectuels, des gens qui ne se rencontraient qu'entre eux, et surtout ivres de prébendes que leur offrait le raïs, lorsqu'ils nous bassinaient à longueur de journée "La révolution de la modernité" pour la plus récente farce, comme celle que l'on balance dans un bar à putes, dans l'espoir de s'en faire une sans débourser un sou, et "Les cinq chantiers" qui ont creusé des crevasses à travers le pays juste pour nous administrer, comme des analgésiques, devant l'impatiente soif, dont nous faisions montre, avec la foi que, cette fois-ci,  l'état aurait enfin un œil sur la misère dont nous nous ne lassions de nous charger, car il fallait bien vivre, malgré l'intensité de nos poches sèches comme le désert de Kalahari.

Le pays vit au rythme du spectaculaire, tout est spectacle, ahurissant, dégradant et surtout tout est prévarication et improvisation, lorsque s'érigent quelques bétons, juste quelques mètres cubes de béton, c'est l'exponentiation du discours politique, où les esprits sont chauffés à bloc comme dans une église évangélique ou comme dans une stade pour un dribble chaloupé en milieu de terrain sans aucun danger face à la partie adverse, les thuriféraires du régime, avec un verbe à la sagesse étriquée et à la parole démagogique, soutenue par une conscience clientéliste, analysent la vie publique en jouant à la prestidigitation et à des omissions coupables pour convaincre dans l'arène de l'opinion publique de l'originalité et de la sincérité de leur leader, évidemment, la pauvreté qui croît, et qu'ils voient dès qu'ils sortent de chez eux, ne fait rarement partie de l'immédiateté à solutionner, car le plus urgent est de vendre le mirage du miracle à venir, parce que c'est l'avenir.

Le pays est un spectacle, une pièce désastreuse où s'imbriquent des imbecillités collectives et intelligentes, qui abrutissent les esprits jusqu'à ne vendre de la personne du congolais qu'une certaine image sans vertus, un être enclin à la traîtrise contre son pays, juste pour vivre quelques années de bonheur éphémère alors que ces frères et sœurs croupissent dans une exécrable misère. Quand on voit la saga de titres qu'arborent les gens qui gravitent autour du pouvoir, on se rend compte de combien nous adorons les honneurs que le labeur, parce que l'inadéquation entre les richesses du pays et la pauvreté du peuple est tellement parlante qu'on serait plus enclin à changer cette donne, qu'à citer toujours cette titrologie excessive de gouvernants à chaque bout de papier, comme seule la science est notre salut alors que le pays n'est que ruine à cause d'une science sans conscience, nous mettant plein les yeux cette scène désolante où l'on ne peut voir que le désespoir.

Le pays est un spectacle d'obéissance aveugle, car le pardon est facile à obtenir malgré le mal que l'individu a fait dans le passé ; quand on voit sur la scène politique des noms d'hier des personnes réputées pour les maux qu'ils ont assénés à leurs contemporains, parce qu'ils détenaient un morceau de pouvoir, se faire respecter comme cela fut du temps de leurs pères, on comprend qu'il faille enseigner l'histoire, non pour condamner les enfants au nom de leurs pères, mais pour que la résipiscence de ces enfants, quand la magie de la politique fera qu'ils soient encore au devant de la scène comme leurs pères, nous garantisse qu'ils feront mieux, un meilleur agir politique qu'il ne leur sera pas concédé comme un blanc seing, mais sur lequel la conscience publique veillera à chaque instant. Sinon, les habitudes dans lesquelles ils ont grandi risquent de se reproduire, surtout les privilèges iniques de leur enfance peuvent générer les mêmes effets comme du temps de leurs pères, qu'ont endurés nos pères, nos mères et nos grands-parents.

Le pays a besoin de conscience, de clairvoyance, de courage et surtout de confiance. Surtout Il faut aimer son peuple de toute son âme et de tout son cœur. C'est urgent.

Commentaires

Articles les plus consultés