Le comble de la stupidité en politique au Congo

En Ituri, plus rien ne subsiste, la vie se hache comme dans une boucherie, les cris de désespoir du peuple parcourent la République et ne rencontrent aucun soutien. Le délit qui s'y perpétue tue, des pères, des mères et des enfants pleurent le visage tuméfié dans l'avalanche de maux que leur déversent les plénipotentiaires de la nuit et de la mort, qui aiguisent leurs machettes sur les corps, brisant comme bon leur semble leur sort, qu'ils finissent par croire que la croix qui s'abat dans leur destin est une malédiction.

Le pays n'est point le paradis auquel pensait Fanon, ils en ont fait un état à la solde de la conférence internationale africaine de triste mémoire, où le roi barbu, sous des prétextes humanitaires, s'accapara des terres de nos aïeux pour, après les soumettre de force à la récolte du caoutchouc, sous peine de se voir estropié par les plénipotentiaires de la colonie, dont les pouvoirs étaient aussi ceux de vie comme de mort.

En Ituri, nos frères et sœurs congolais souffrent, et tous les partis, prônant le Congo comme priorité, se fourvoient dans la stupidité ambiante qu'ils appellent politique au Congo, avec un président impuissant, dribblé par son allié, dont il avait pris la défense en avalisant les rétrocommissions devant les yeux du monde entier, présentant depuis son auguste prestance combien le pays est dirigé par la racaille. Le pays saigne à l'Est, et une bande d'énergumènes rompus à l'exercice clientéliste crie le sinistre nom d'un certain Maggi, avec leurs couleurs jaune et bleu, que j'ai cru un moment qu'il s'agissait d'une nouvelle publicité de cube Maggi. Le procès sur la cagnotte des cent jours, les sous ne reviendront plus au pays, ils font le bonheur des banques grecques, en attendant que se défende la fameuse thèse de doctorat, qui, sûrement, avec le temps qu'il passe à Makala, sera probablement entièrement peaufiné. Surtout, nous, les amoureux du livre, attendons le prochain titre : "Pourquoi Le centre pénitentiaire de Makala n'a choisi que moi"

Le pays est sous l'emprise d'un conglomérat qui a su recruter les poches sèches de l'opposition et les déchus d'une république où la faim et la misère nous étaient garanties, sauf que les thuriféraires nous chantaient que le meilleur bénéfice que nous avions était la paix, une paix totale alors que nos ventres, de tous les coins, du nord au sud, de l'ouest à l'est, ainsi que du centre, vivaient un désastre. De cette république, où est né le Djalelo pour voir sa gibecière pleine de sous et parader dans la ville comme un nouveau Bourgeois, s'est fécondé le clientélisme faisant de la politique un vrai vivier, où prospèrent les hommes de moralité douteuse et réputés délinquants récidivistes, aseptisés par le costume et la cravate. Avec comme cerise sur le gâteau, une mine adipeuse et un visage joufflu.

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