Le Congo-Kinshasa confus pour son avenir

Le réveil du lundi vient toujours avec les équations irrésolues de la semaine passée. Dans les bruits que marmonnent les lèvres dès l'aube, dans le cafouillis de la masse, dans les dessins qui fondent dans les esprits en vadrouille à Kinshasa comme dans les lointaines localités, chacun se pense au pays et se demande vers quelle issue nous cheminons. Chacun tente d'élucider le mystère de cet avenir incertain vers lequel nous drainent les différents périples et les différentes signatures que s'offrent les dirigeants au nom de la paix et de la République. 


Chaque jour qui passe, les aficionados essuient la colère du reste du peuple, très insatisfait de ce en quoi ils ont cru comme solution irréfutable et irréfragable pour le Congo-kinshasa, et les déboires où sont impliqués, au grand dam de la République, ceux qui en ils ont placé toute leur confiance comme le font les enfants dormant la nuit dans la maison de leurs parents. 

Lundi c'est lundi, le quinquennat tire vers ses dernières semaines, tout esprit avisé a pu lire les calembredaines d'état dont il a été fait, les gestes apodictiques du dilettantisme administratif, économique et politique avec lesquels le pays s'est illustré durant ces 1830 jours de gâchis, où les partisans du pouvoir ont chanté jusqu'à l'usure de la voix des illusions, des promesses mirobolantes de leurs chefs. 

Le réveil du lundi a toujours été celui de la conscience, surtout de la conscience de soi, par endroit où l'on se tient, sans biens,  visualisant le chaos inchangé que rien ne perturbe depuis que le régime, jadis dans l'opposition, promettait monts et merveilles, traversait vallées et plaines pour prêcher l'évangile du changement à venir afin que les vies soient dignes de ce pays que la Providence nous a donné. 

Le réveil du lundi après le passage du Pape est comme le lundi d'avant sa venue, la vie continue dans sa cherté, les problèmes ne sont dissolus et le désaveu contre le pouvoir se maintient. Les interpellations papales restent pertinentes et les mains baladeuses dans les caisses de l'état ne s'arrêteront pas pour autant. Le pays est un comateux que le régime ne sait soigner par manque d'aptitudes morales puisqu'il est submergé par des calculs personnels de ceux qui prétendent travailler pour le peuple.

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