Kabila, le roublard devant une opposition immature

Le dauphin en train de battre les nageoires aux côtés des orques. C'est déjà l'amorce de ce qui va arriver, c'est l'épine que nombreux auront du mal à avaler. L'image est symbolique et axiomatique pour qui connait la philosophie des élections dans des pays sous dépendance comme les nôtres. C'est qui se passe dans le Front commun pour le Congo prouve tout aussi le respect et la cohérence de leurs idées de pillage des ressources publiques pour le bien-être de chacun et de sa famille, mais aussi toute la subtilité dont a fait preuve l'autorité morale de cette plateforme pour se faire respecter par tous, dans une logique de "Sans toi, vénéré Maître, nous ne serons rien, alors un pour tous, tous pour un"; sur ces images, le dauphin est à l'école, timide et débonnaire comme un élève de la maternelle à qui l’institutrice enseigne encore les notes fondamentales de la musique et les premières lettres de l'alphabet en attendant que son cerveau mûrisse avec le temps et les matières assimilées. La majorité au pouvoir bien qu'elle peut paraître soudée, elle sait taire ses divisions, et le choix de Shadary n'est pas anodin, il est géostratégique et géopolitique, en ce sens que le vote étant tribal chez nous, l'homme peut engranger une certaine sympathie auprès des populations de l'ancienne province du Kivu dans laquelle se trouvent le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema. D'autant plus que les grands leaders de ces différentes provinces et d'ailleurs sont inclus dans cette grande coalition dont les objectifs réels sont connus de tous : l'enrichissement personnel et de ceux qui me sont proches en politique comme en tribalité.
L'opposition quant à elle, à part des diatribes contre un Kabila, devenu obsolète, peine à sortir un verbe convaincant et commun. Elle ne semble pas prendre la mesure du rôle historique qui est le sien dans le vœu maintes fois manifesté par le peuple jusqu'au prix de son sang. Elle n'arrive pas à faire le contrepoids par un discours fédérateur de forces du changement, elle se fourvoie par personnes interposées dans des attaques stupides et des querelles intestines de bas étage, surtout sur le net avec des pseudo-représentants de partis aux analyses foireuses pendant que la réalité, toujours perçue par le net, nous montre ses leaders tentant de s'allier pour faire front commun devant la menace de cette perpétuité inique d'une classe politique qui a lamentablement échoué.
Ces photos sont là pour montrer aux aficionados qui ont insulté tout le monde parce qu'ils pensent avoir le monopole de la contestation que la vraie menace à laquelle demain il faudrait faire face pourrait être, non plus Kabila, mais sa peluche interposée en la personne de Shadary, qu'il ne faut en aucun cas sous-estimé, d'autant plus que toute la machinerie visible et occulte pour le voir triompher est bien assise et bien rodée. L'unité malgré vos 100.000 dollars est une nécessité, si pas une question de vie pour nos enfants dans la plus sombre des misères dans les mines du Kivu, Kasai et du Katanga ou dans les forêts de l’Équateur, ou encore dans les camps des réfugiés dans les pays voisins. Que l'Opposition fasse preuve de maturité, c'est que le peuple attend d'elle.
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue congolais Joseph Kabila, Kinshasa, RDC, le 9 août 2018.

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