L’association « Le Sextant », un gouffre de malhonnêteté dans la morale socio-humanitaire dans le canton de Vaud
Chaque année, le canton de Vaud
finance une série de mesures dites d’insertion sociale pour permettre à
certaines personnes de pouvoir réintégrer la vie sociale et ses contingences,
après qu’ils ont subi des revers du destin. Parmi ces mesures, il y a
« Cap Horizon », dépendant de l’association « Le Sextant ».
Sournoise dévalorisation du personnel
En 2016, après avoir échappé à
l’accord de Dublin, grâce au collectif R, j’ai repris ma procédure d’asile. Je
suis sous la tutelle de l’Établissement Vaudois d’Accueil des Migrants (EVAM),
où je travaille dans la cellule de presse qu’entretiennent les immigrés, sous
la supervision de quelques fonctionnaires. J’y reste quelques mois avant d’être
sollicité par la mesure d’insertion sociale « Cap Horizon » de
l’association « Le Sextant » pour enseigner le français aux migrants.
Un contrat de trente pour-cent m’est proposé avec un salaire de CHF 1400.-
brut, mais avec une clause inofficielle qui veut que je travaille à
cinquante-cinq pourcent. C’est la condition pour que je me fasse embaucher.
Cette proposition m’est faite par la responsable de ce projet. Une dame
d’apparence altruiste, amie des réfugiés, avec une expérience d’une dizaine
d’années dans le domaine. Elle passe pour une pasionaria. Elle a toujours l’air
affable et aimable.
Après mon engagement avec un
C.D.D., débutent de petites remarques que je considérais comme faisant partie
de la dynamique professionnelle. Puis, elles vont décupler doubler, puis
tripler. Après neuf mois de C.D.D, je signe un C.D.I. avec un salaire
proportionnel au pourcentage de travail. Les remarques, quant à elles,
continuent avec une agressivité douce et une maligne intention de rabaisser. La
preuve de cette machine destructrice, je l’aurai à travers un collègue, coach
de vie, que l’association appelait pour faire passer des tests d’embauche à nos
jeunes. Engagé à mi-temps, mon collègue vivra des humiliations encore pires de
la part de la fameuse responsable citée plus haut qui, en plus, avait associé
sa propre fille à la démarche !
C’est là que j’ai compris leurs
intentions nocives et cachées, tout comme l’avait déjà vécu mon collègue. Lors
d’une réunion, je rappelle à la responsable et à sa fille que leurs pratiques
de discrédit sont inacceptables. Je le leur dis sèchement : il fallait que
cela s’arrête ! La réponse que je reçois de Madame, séance tenante,
est : « Alain, quand tu me parles, il faut me regarder dans les
yeux ! », avec une sorte de condescendance infantilisante, oblitérant du
coup l’objet de mon intervention.
Malgré cet incident, les
remarques de Mme continuent à déferler. Alors qu’à sa fille, qui multiplie les
erreurs dans la comptabilité, elle ne dit mot. Une fois de plus, dans une
réunion, je lui dis avec arguments pertinents, leur caractère inapproprié.
Après cette réunion, Madame me contraint à accepter une rencontre en tête à
tête, usant de sa position hiérarchique. Et, avant que ne se tienne cette
rencontre, je surprends une conversation téléphonique sur haut-parleur avec une
collègue, dans laquelle Madame me dénigre. En me citant dans des propos peu
élogieux, jusqu’à prétendre, avec beaucoup d’assurance, que je suis en train de
faire un ‘burnout’. Choqué que je sois au milieu de tant de mépris, je porte
plainte à l’Inspection Générale du Travail de Lausanne. À l’invitation que lui
envoie cette inspection, Madame démissionne. Pas seulement elle, mais aussi sa
fille et le président du comité de l’association.
Opacité orchestrée
Lors de la réunion extraordinaire
du 30 novembre 2019, Madame et le président du comité rendent le tablier. Ils
confient l’association à notre petite équipe de quatre. Parmi nous, la
plus ancienne, a une bonne idée des différentes relations avec les institutions
cantonales. Nous lui laissons faire la remise – reprise. D’emblée, elle dit
qu’il faut prévoir des réformes. D’après elle, elles se feraient sous
l’instigation de la Direction Générale de la Cohésion Sociale. Elle décrète la
modification des salaires à travers une convention du travail qu’elle fait
adopter, en outrepassant la mission que nous lui avons confiée, usant de
subterfuges. Elle prétend que l’association est son idée. Sa conception lui
aurait pris des heures de réflexion philosophique.
Quand je comprends la
supercherie, elle veut carrément prendre la direction de l’association pour en
faire une entreprise privée. Pour y arriver, elle se permettra de recruter un
de ses amis avec qui elle a travaillé dans une association à elle, dénommée
RAJAD, qui peine justement à trouver un financement. Son ami est imposé de
force dans l’association sans que ne soit présenté son curriculum vitae, comme
je l’avais exigé, d’après nos pratiques. Et lors de la réunion du 23 janvier
2020, les deux vont se livrer à un « bashing »contre ma personne,
parce que j’avais osé rappeler les irrégularités et les mensonges qui avaient
élu domicile dans l’association.
Pour formaliser ma contestation,
je fais deux courriers administratifs en interne où je pose des questions par
rapport aux dysfonctionnements observés. La plus ancienne d’entre nous, à qui
ces courriers sont destinés, n’y répond pas. Dans sa logique de s’accaparer de
la direction de l’association, elle initie une fusion de son association
personnelle « RAJAD » avec « Le Sextant », dont nous avons
hérité, et dont le financement 2020 était garanti. Sans arguments techniques
valables malgré mon opposition.
Licenciement abusif
Dans la perspective de
collaboration entre les différents cours dispensés, bien que je conteste
l’autorité autoproclamée de la collègue, je produis tout le programme de mon
cours. À deux semaines de la reprise, cette dernière fait un message dans le
groupe WhatsApp de l’association pour dire que la nouvelle présidente du comité
de l’association, qu’elle a recrutée, a envoyé un message électronique à
chacun. Ses phrases transpirent d’un élan jouissif ! J’ouvre ma boîte
électronique dans le domaine de l’association et tombe sur ma lettre de
licenciement écrite par cette nouvelle présidente.
Avec mon syndicat Unia, nous
exigeons le motif de ce licenciement. Je reçois une fois de plus une lettre de
la nouvelle présidente du comité qui explique que j’ai été licencié pour
contestations et conduite inappropriée sans préciser le contenu de cette
accusation. Après ce licenciement, l’association s’empresse de supprimer ma
boîte électronique sans m’aviser.
Refus de remplir les formalités administratives et les obligations
salariales
Avec l’appui de mon syndicat,
nous exigeons de l’association qu’elle paie trois mois de mon délai-congé,
qu’elle produise mes fiches de salaire pour toute période contractuelle ainsi
que l’établissement de mon certificat de paie. Le nouveau responsable
administratif de l’association s’engage à payer dès qu’ils auront le
financement 2020. Mais, après, il changera de langage, en écrivant à mon
syndicat que l’association ne paiera que deux mois.
Argument : j’aurais perçu indûment un treizième en décembre
2019. Alors que cet avantage a été versé à tout le monde indistinctement, et il
découlait des reliquats que l’association n’avait pas pu consommer des
subventions qu’elle a reçues de la Direction Générale de la Cohésion Sociale.
D’ailleurs la responsable démissionnaire, qui l’avait octroyé, avait écrit à un
collègue pour lui signifier que le versement de ce treizième salaire était un
bonus que l’association a reçu, en dernière minute, de la Direction Générale de
la Cohésion Sociale. Avec mon syndicat, nous avons porté l’affaire devant le
Tribunal des Prud’hommes de Lausanne.
Ma caisse de chômage a envoyé une
fiche de l’employeur que j’ai postée en recommandé à l’association. Le
responsable administratif, qui est aussi conseiller communal à Yverdon, n’a
jamais voulu la remplir. La caisse de chômage, elle-même, a tenté à deux
reprises de prendre contact avec l’association sur ledit sujet, mais elle n’a
pas répondu. L’association ne me paiera que deux mois de délai-congé. Les mois
de janvier et de mars 2020, sans bulletin de salaire malgré mes réclamations.
Le 23 juin 2020, devant le
Tribunal des Prud’hommes, lors de la tentative de conciliation, le responsable
administratif du « Sextant », me traite d’escroc devant la juge
présidente. Il l’avait aussi fait dans la correspondance envoyée à mon syndicat.
Il faut noter que, dans ses lettres, ce monsieur use à la fois d’insultes, de
mensonges et d’intimidations.
Pour mettre à nu ces immoralités,
je me suis donc chargé de faire une dénonciation à l’Inspection du Travail de
Lausanne, à la Direction Générale de la Cohésion Sociale et au Bureau Cantonal
pour l’Intégration et la prévention du racisme.
Dénouement judicaire
Au procès devant le Tribunal de
Prud’hommes le 11 novembre 2020, l’association ne s’est pas présentée. Elle n’a
même pas retiré l’assignation à comparaître du tribunal. Le verdict rendu par
le juge est que l’association me doit de l’argent. Lorsque mon avocat de chez
Unia entrera en contact avec le responsable administratif de l’association
« Le Sextant », il apprendra que l’association a été dissoute sans
résoudre les contentieux que nous avons avec elle. Ce qui s’apparente à une
fuite en avant. Dissoute par qui ? Et aussi, l’association me doit aussi
un certificat de travail de plus ou moins trois ans et trois mois ; elle
est aussi poursuivie par un autre collaborateur pour sous-évaluation salariale
et pour absence de compte en ce qui concerne le versement de la taxe LPP.
L’association « Le
Sextant » est un exemple de cupidité et de malhonnêteté, en matière
sociale, dans le canton de Vaud. Des subventions perçues par cette association
ont été jusqu’à CHF 300'000, l’an, d’après les prévisions de 2020. Comprenez la
taille de la farce.
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