Sale temps pour les Noirs en Algérie...

LA CHASSE DES NOIRS EN ALGÉRIE
"La plus grande traque de l'homme noir organisé depuis l'indépendance" dénonce le syndicat national des personnels autonomes de l'administration publique" En effet, c’est depuis début décembre que les autorités algériennes se livrent à des rafles des hommes noirs partout dans le pays sous le prétexte qu'ils sont des clandestins. Déjà en 2014, le gouvernement algérien s'était livré à des opérations similaires dans la ville d'Oran et qui avait abouti à l'expulsion de plusieurs hommes noirs,  indistinctement, pendant que la dite opération ne visait que les nigériens. La couleur noire était la seule présomption pour être pris pour cible. Au mois d’août de cette année, ce sont 400 ressortissants maliens qui avaient été rapatriés de Tamanrasset à Bamako.
RACISME RAMPANT ET PERMANENT
Parqués dans des camps de fortune, dans la périphérie d'Alger, les sub-sahariens évoquent la brutalité dont ils ont été l'objet lors de cette opération de la part des forces de l'ordre algériennes, surtout qu'avec cet ostracisme officiel, la xénophobie rampante à l'égard des noirs a trouvé un excellent prétexte pour s'afficher au grand jour : il a été constaté des insultes à leur encontre, la dépossession de leurs biens de la part de la population algérienne qui ne supporte que très difficilement l'installation des populations sub-sahariennes dans leurs quartiers, d'ailleurs une dame a confirmé que lorsque les hommes algériens l'approchent, c'est toujours pour lui faire des propositions indécentes comme si elle était une pute.
Boubou Camara, ressortissant malien déclarait devant un représentant d’Amnesty International que les algériens considèrent les maliens comme des bêtes. Le postulat majeur du racisme maghrébin dont parlent si bien les migrants qui ont eu à traverser ces pays du nord de l’Afrique. Je me souviens de ce nigérian qui ne cessait de me répéter qu’il n’aimait pas les arabes à chaque fois qu’il pouvait me voir en côtoyer certains, quand je lui demandais la raison, il évoquait les affres qu’ils leur ont fait endurer quand ils ont été de passage par leurs pays avant d’atteindre l’Europe.
Même que l’avocat algérien, président de la commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme évoquait en ces termes la justification de ces rafles sur les immigrés noirs de l’Afrique sub-saharienne : « la présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs localités du pays peut causer des problèmes aux Algériens, dont le risque de la propagation du sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles(a)
Cette chasse à l’homme est consécutive à des affrontements qui ont éclaté entre riverains et étrangers dans le quartier de Dely-Brahim en Novembre dernier.
L’UNION AFRICAINE BIEN IMPASSIBLE
Des expulsions se passent sur le continent avec des graves violations des droits humains dans des opérations qui auraient dû intégrer cette donne comme une exigence fondamentale, pendant que les officiels ne cessent de nous chanter l’angélisme d’une union mirobolante que nous n’arrivons à sceller ni par le cœur, ni par l’esprit ou par le corps, suscitant que des enthousiasmes contre-productifs dans le chef de nos populations respectives, quant à l’institution politique et sociologique censée pilotée cette entreprise d’union de l’Afrique, elle se terre dans un silence coupable et d’impuissance quand, sous ses yeux, les droits élémentaires de ses citoyens se font piétiner par un des membres sur qui il a droit de regard et un devoir de réprimande, créant ainsi un climat délétère qui finit par plomber tous les efforts autour de l’union souhaitée à l’instar d’autres grands conglomérats d’états à travers le monde.  





   

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