AINSI VA MON PAYS, CE BEAU ET GRAND PAYS!

Depuis le tumulte s'est éteint, le silence peint les instants, des rêves se sont dilapidés, émiettés sur le parvis des promesses échues et tacites, des langues se sont séchées, des signatures sur ce papier de merde sont devenues infertiles.
Depuis le pays qui a retenu son souffle vit en apnée, immunisé de toute noyade comme dans le film de l'homme de l'atlantique, des hommes, des femmes et des enfants supportent leur misère, l'acceptent, et, sur leurs visages se dessinent à la fois une haine tacite et une indicible souffrance.
Depuis le Diablotin jubile depuis sa petite ferme dans le faubourg de la grande ville du pays, au milieu de son pestilentiel règne, où se comptent des crânes de toutes les générations qui ont lutté pour que se brisent les jougs de la colonisation, et qu'une période nouvelle s'ouvre.
Le maigrelet, d’il y a 16 ans, se ruait sur la bouffe et le pays avec une insatiable passion de tout prendre pour lui, et lui seul, il s'est goinfré, il a gonflé; ses joues pleines ne savent plus prononcer les mots tellement qu'elles sont lourdes, se livrant à une boulimie telle qu'il est devenu plein de sous et de chair, se grattant avec une pleine satisfaction d’être chère à cette nation dont il contribue à l'affaiblissement et à sa contribution cynique afin que la mondialisation soit.
Les prêtres se sont mêlés à la danse pour que s'aseptise une classe politique hantée par "la postomanie" que par la sécrétion d'une idéologie politique digne de donner à ce beau pays sa place dans la géopolitique sous régionale, une classe politique inféodée à la prédation que subit le pays depuis belle lurette, incapable de prononcer le nom de Lucky Luke, le vrai président du jeu politique congolais par le truchement de son Afandé, une classe politique ne rêvant que de l'état pour exister dans l'opulence que leur procurent la roublardise et la corruption, instrumentalisant la misère du peuple.
Depuis le tumulte s'est éteint, le silence est complet, l'imposteur trône, a même l'audace de convoquer du haut de sa piètre personne jusqu'à se servir comme bon lui semble du trésor public pour vivre les privilèges de sa fonction que nul n'arrive frapper d'obsolescence; avec les prêtres, je les ai vus, eux, les autres, comme des enfants affamés en train de chercher à bénéficier de la magnanimité du Diablotin, les regards remplis d'une aura pitoyable qu'ils cherchaient à cacher derrière des charismes à deux balles, dignes que pour impressionner les aficionados, ceux qui les encensent de tous les noms de héros de la mythologie de Mbata-Sundi jusqu'à Minova en passant par Tshilenge et Mobayi Mbongo.

Depuis la primature, ce sublime rêve du misérabilisme idéologique et politique congolais, reste entre les mains de ceux qui ont léché ce qu'ils ont vomi hier et trahissant de facto les nombreuses âmes qui sont mortes parce que galvanisées par leur verbe d'opposants d'hier.               

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