Insidieuse douleur

Elle est fulgurante cette douleur, cette aigreur qui vous infiltre la chair et l'esprit, décompose cette bonhomie de l'enthousiasme à telle enseigne que l’âme toussote sous des spasmes d'écume d'espoir qui s'étalent sur la surface de l’être qui n'entend point paître dans le jardin de la déréliction, ni peindre sur les murs de sa gaieté une couleur de sombre nitescence, ainsi s'écoule la vie dans un aphorisme de délitescence et de déliquescence. Contre l’évanescence de mon existence, je lutte, fais de la résistance en cultivant la résilience derrière mon silence de esthète. Je sens l'onde de tristesse se répandre, m'infiltrer tout le périmètre de cet espace que comble le modeste corps dans lequel se repose mon esprit, qui subit un délit d'intrusion que lui fait endurer un mal insidieux qui féconde le cœur de sa sensibilité.