Des artistes au cœur pur et simple face aux connards prétendant servir la république...
Des artistes au cœur pur et
simple face aux connards prétendant servir la république au Congo-Kinshasa.
Des artistes plus sensibles que
ceux qui, à longueur de journée, nous chantent le patriotisme. Des artistes qui
crient en silence à travers leurs gestes toute la brutalité d'état qui s'est
abattue sur le Kasaï-Occidental derrière le prétexte du maintien de l'ordre.
Des artistes qui vivent à l'Est du Congo-Kinshasa et qui connaissent les
horreurs que le régime de Kinshasa laisse perpétrer depuis leur enfance dans
leur contrée. Des artistes arrêtés parce qu'ils ont extériorisé toute la
douleur qui se cache derrière les maux décriés qui endeuillent le peuple. Des
artistes qui n'ont usé que de leur liberté d'expression et de créativité pour
solidariser avec leurs frères depuis dans la tourmente de ces ignominies que le
régime sème dans la population, on aurait, peut-être, voulu que ces artistes
chantent les bienfaits, même illusoires de ce chef qui, muré dans un silence de
mauvaise foi, voudrait demeurer éternel jusqu'au bout , malgré la taille de ce
chaos que tissent ses sbires à la langue pleine de soupe pendant que le peuple
meurt, si pas de misère ou encore d'assassinats massifs de ses
plénipotentiaires de la mort.
Ils sont accusé sans doute de subversion,
que les magistrats, au service du crime, habilleront en délit de solidarité, en
actes délictuels, pour justifier ainsi leur emprisonnement, mais, peut-on
enfermer l'esprit libre d'un homme dont la sensibilité voyage dans le temps et
perçoit l'infinitésimale blessure dont souffre l’âme humaine, surtout du peuple
dont il est issu? Cette volonté de museler d’en bas la société pour qu'aucun
bruit ne fasse entendre est la preuve suffisante que la parole, celle du
peuple, est confisquée, l'a toujours été, bien que ceux qui nourrissent un rêve
aussi sordide ne cessent d'échouer dans cette entreprise lugubre où nul ne peut
réussir puisque ce peuple - congolais dont je suis issu - connait le prix de sa
liberté et est prêt au sacrifice suprême avec rien que ses mains et ses cris
devant les armes les plus sophistiquées pour la défendre.
Quant aux connards d'aujourd'hui
et d'hier qui ont travaillé avec le potentat, qui ont chanté, qui chantent
encore la raison d'état pour justifier les horreurs en sablant leur hideux
champagne pendant que dans les forêts du centre et de l'Est du pays, des
familles entières sont livrées aux intempéries et à la famine au nom d'une
guerre cynique et asymétrique qui fait couler le sang dans un désordre total
fauchant des vies de pauvres paysans que l'état enterre dans des fosses
communes comme des bêtes. La prochaine histoire qui se dessine, celle qui vient
à pas sûr, aussi lent que celui d’une tortue, ne devrait point vous épargner de
la vindicte populaire, de ses mains assoiffées de justice qui dépèceront vos
carcasses bouffies que l'on livrera aux charognards. Sans sépulcres dans les
savanes du pays pour un festin des êtres ailés.
Qu'il y ait encore des gens qui
psalmodient Kabila, cela me semble être le summum du déni de soi en tant
qu'émanation de ce peuple qui se fait massacrer et aussi celui de l’effronterie
en politique, doublé d'une cupidité paranoïaque digne d'une entreprise
mafieuse, qui est loin d’être un patriotisme avéré, tel qu'ils veulent nous le faire
croire, si ce n'est qu'une association de malfaiteurs, de malfrats en costume
cravate, dont le but est de s'accaparer à la fois des richesses et du destin du
peuple maintenu dans une exécrable misère, fruit de leurs actions destructrices
tentant de déstructurer la fierté d’être congolais, se comblant de titres de
noblesse comme au moyen-âge, comme "Excellence" alors que tous
peuvent voir de leurs gestes pleins de médiocrité puante ne le confirmant que comme
des pourritures.
Des pauvres cons qui, pour
quelques billets de banque, vendent l’avenir de nos enfants pour leurs plaisirs
immondes, ainsi vivre comme des pachas dans un pays riche qu’il transforme en
royaume de l’horreur et de la dèche, généralisant la pauvreté autant qu’ils
promettent d’éradiquer dans leurs discours truffés de mensonges et des
promesses de bonheur pour le peuple, pendant que leur appétence inique vide le
peu que le pays engrange dans ce trésor public qu’ils gèrent comme leurs
propres poches.
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