Rêves de résurrection...

Une lassitude impromptue s’incruste dans mes muscles, se tasse dans les tendons, contraignant à l’abandon dans les infusions de ses suggestions. Le corps se voyait en contrition, d’avoir fondu dans l’étreinte de cette fatigue pleine remplissant sa chair affadie par la componction soporifique.
Il me fallait m’étendre sur le canapé comblé de fanfreluches avec lesquelles elle essayait d’embellir ce lieu fade, qui ne plairait à aucun œil, où se consume l’intimité de nos vies. De la main, j’écarte les colifichets, un à un jusqu’à dégager un petit espace, assez confortable pour piquer un somme, apaiser mon esprit dans les bras de Morphée.
Peut-être qu’entre ses bras tout se diluerait et qu’à mon réveil, je serais absous de toutes les souillures que le destin, mon destin, s’est comblé. Je serais un homme recyclé pour une nouvelle vie, avec une conscience pure nettoyée de toutes les apories du passé.
De mon misérable passé. Je m’espère une décrépitude régénératrice, telle une mue, afin de paraître dans l’apparence et dans la substance comme issu d’une résurrection d’où tout le passé serait autant que le futur bien peint d’une éclatante et éblouissante blancheur.