De ma bouche, le silence de la mort au Kivu se voit vocalisé...
Les terres douces du Kivu ne sont
plus qu’un décrottoir où la mort sévit, vit, prospère, de plus en plus cruelle,
tissée depuis des appétences mercantilistes d’un ailleurs qui a écrit nos
exploits physiques en lettres de sang avec le caoutchouc rouge, avec l’hécatombe
qu’a été la construction du chemin de fer Léopoldville Matadi ou encore depuis
la boulimie du lucre, du fric dans une Afrique en régression où des rébellions
livides de tout fondement idéologique émergent, conquièrent des pans entiers
des territoires dans des états moribonds à la solde souvent des familles de
noblesse hideuse, qui tiennent le pouvoir d’une main maladroite et molle, mais
soutenue en coulisse par des officines obscures depuis les étincelantes
démocraties - hier puissances implacables et colonisatrices qui ont, au nom de
leur puissance et de leur géostratégie, infligé à nos aïeux l’inféodation
déshumanisante qu’ont été l’esclavage, la traite des noirs et la colonisation –
qui feignent de vouloir absolument le bonheur de nos peuples par des laïus
mirobolants des droits de l’homme et de démocratie, pendant qu’elles n’ont pas
hésité à parrainer le népotisme et la médiocratie de nos élites avec comme
résultat l’anarchie dont les conséquences enveniment la paix dont nous avons
besoin pour construire et viabiliser nos lendemains.
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