Le racisme ordinaire et banal et leur difficile judiciarisation frisant une indifférence institutionnelle
Expression facile d’un racisme ordinaire et banal Des propos racistes dits dans la plus grande indifférence comme s’ils valaient ordinairement l’expiration et l’inspiration que nécessite la respiration dans la vie d’un individu. Ce matin-là, je viens de finir un service dans un centre des réfugiés quelque part dans le canton de Vaud avec un collègue. Ce dernier, avec une facilité déconcertante, émet un avis controversé, au détour d’une conversation, avec l’assurance de quelqu’un qui se croit futé et perspicace dans son analyse : « Une blanche (iranienne), au milieu des quatre Africaines (noires), qui se plaint, et on n’arrive pas à voir d’où vient le problème. On ne sait voir combien elle est absorbée par les autres. » J’ai pris l’habitude de ne plus réagir à l’instant sur ce genre de propos, mais plutôt d’observer la suffisance ou l’ignorance, voire l’arrogance, avec lesquelles ils sont émis. Cette analyse est porteuse d’une vérité comme décrite dans ce