délires estivaux...

Devant la splendeur millénaire que le soleil déverse sur le parc, les fleurs resplendissent, un charme semble éclore qui apaise le regard  de quiconque voit, un vent doux et frais circule avec tendresse sur les instants, les feuilles sèches grattent sur le pavé au moindre courant d’air, des fines gouttelettes d’eau mouillent la peau malgré leur insignifiante quantité, dont elles sont composées. Des voix indistinctes s’entendent bien fluides dans le tumulte que draine le brouhaha, rempli des sonorités de tout ce qui se meut sous le ciel pour que la vie des hommes prenne corps. Des mots retentissent affinés de la bouche des enfants, ils sont pleins d’une réjouissance indicible que leurs esprits ne savent bien dissimuler, et ce friselis d’enthousiasme motive la célérité dont ils font preuve dans leur insatiable gesticulation pour pleinement vivre la beauté des temps estivaux. Les pigeons roucoulent dans une impeccable harmonie, même un accordéon ne saurait rivaliser avec la finesse de ce chant qui sort de leurs becs comme une coordination d’un orchestre philharmonique. Les lampadaires que malmène la clarté du soleil paraissent bien utiles sur le moment, elles se taisent dans leur modeste présence, engloutis dans la féconde luminescence du jour qui se prolonge avec la prestance chaleureuse de l’été. 
Les filles bien dénudées rôtissent leurs corps affriolants, étendues sur la pelouse, elles semblent s’immoler, comme si elles s’offraient en sacrifice au dieu soleil dans un temple maya. Au loin, s’aperçoivent leurs mains en perpétuels mouvements, ne cessant de parler sans désemparer dans une conversation aux allures d’un débat parlementaire d’où ne surgissent que des rires à profusion et des élocutions pleines de railleries et d’insinuations cochonnes. Le fil de leur dialogue renferme une semence impie qui plaisait à l’ouïe, que quelques hommes d’à peu près une vingtaine d’années s’étaient rapprochés du groupe de filles, qui resta bien indifférent à cette présence à proximité qui tentait de nouer un contact en arrimant leurs rires à cette facilité d’expression grivoise qui s’entendait à ciel ouvert. 
Comme pour incendier encore une atmosphère déjà passive d’influences sensuelles qui hypnotisent l’attention, ainsi allumer les sens dans une effervescence incandescente, l’une des filles se leva et enleva sa robe, en la faisant glisser le long de son corps charnu et ferme de chair abondante enrobant son ossature squelettique. Le tissu fin s’affale sur le gazon et son propriétaire s’incline pour le prendre de ses deux mains, libérant l’éclatant sex appeal de sa croupe ainsi révélée sous des yeux ivres d’un désir inaccessible. Un silence circonstanciel envahit les pauvres visages de jeunes gens d’à côté, dont les traits burinaient les attitudes d’où ces appétits décuplés qu’ils ne savaient plus tempérer. 
Quand elle rangea la robe dans son petit sac, étala sa lingette non loin de la fontaine d’eau et s’étala les jambes bien écartelées, légèrement décalée de ses amies qui ne cessaient de piailler, presqu’en face des garçons qui avaient peine à faire fi de sa lascive présence. 

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