Une politique sécuritaire désuète à l'Est du Congo

PARADOXE D’UNE POLITIQUE ANTI-PATRIE
Avec les événements de Beni, Kabila se tourne vers ces deux pays notamment le Rwanda et l’Ouganda pour endiguer la violence. Pendant que tout le monde sait combien ils entretiennent l’insécurité dans cette contrée. Au lieu d’organiser les moyens et les troupes pour une réponse appropriée devant ce danger, car la performance des troupes dépend de la qualité de chef, le président se jette bras et corps entre les mains de ces homologues qui ne cachent pas tout le soutien qu’ils apportent à quelques groupes criminels qui ont endeuillé des familles congolaises.

D’ailleurs, tout le monde se souviendra de l’action héroïque menée par deux vaillants militaires de l’armée congolaise(le général Mbuza_Mabe et le colonel Mamadou_Ndala) devant les hordes rebelles parrainées par le Rwanda et l’Uganda. Deux hauts faits d’armes qui avaient redonné l’espoir d’une paix des armes et de la coercition au nom des prérogatives reconnues à tout état moderne. Malheureusement, bien avant sa mort, Mbudza Mabe avait été délocalisé sans raison valable du théâtre des opérations où ses talents étaient très  indispensables. Quant à Mamadou Ndala, ce vaillant militaire dont les troupes infligèrent une raclée aux rebelles du M23, tout le monde sait qu’il a été assassiné dans une zone conquise par les forces armées congolaises par des présumés ADF-NALU. Le procès de son assassinat se terminait presqu’en queue de poisson. Surtout qu’il faut noter la désorganisation de l’armée congolaise que le président de la République promeut avec les opérations de mixage( opérations de mixage), qui favorisent plus l’éclatement de la chaîne de commandement et de l’esprit de fraternité que l’unité de corps indispensable à toute armée.
L’IMPLICATION DU RWANDA ET DE L’OUGANDA DANS LA POUDRIÈRE DE L’EST CONGOLAIS
"  Le Gouvernement rwandais continue de violer l’embargo sur les armes; il fournit directement une aide militaire aux rebelles du M23, facilite le recrutement de combattants pour le compte du Mouvement, incite et facilite la désertion de soldats des forces armées congolaises, fournit au M23 des armes, des munitions et des renseignements, et le conseille sur le plan politique. "
"  De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts militaires en RDC, livraison d’armes, assistance technique, planification commune, conseils d’ordre politique et appui dans les relations extérieures. Des unités des forces armées ougandaises et des forces armées rwandaises ont conjointement porté appui au M23 lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012 pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées congolaises hors du camp de Rumangabo. Les deux États, qui ont toujours défendu la cause des rebelles, ont également coopéré pour favoriser la création et l’expansion de la branche politique du M23. Le M23 et ses alliés comptent six personnes faisant l’objet de sanctions internationales, dont certaines résident en Ouganda ou au Rwanda, ou s’y rendent régulièrement. "
Ces deux paragraphes qui peuvent bien figurer dans un réquisitoire sont tirés de la lettre datée du 12 novembre 2012, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité  du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo.
Devant cette invasion qui mécontente le peuple, le gouvernement Kabila ne joue qu'à l'apaisement devant les horreurs. Les relations diplomatiques restent au beau fixe avec ces deux voisins bellicistes malgré leurs ingérences graves. Kabila est un des présidents les plus conciliants que l'Afrique n'ait jamais connu, même quand les crimes contre son peuple atteint le paroxysme. Quelle irresponsabilité!

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