La ballade enjouée

Je me laissais bercer par la bienveillance du vent agitant avec gentillesse les arbres allègres. Ma peau s'extasiait avec insatiété de la caresse d'automne régnant, et à l'instar d'une feuille balayée et emportée par le courant d'air, je marchais le long de la chaussée le regard peint d'une joie timide et indicible. Mes pas étaient empreints de nonchalance, une indolence qui rassurait mon fort intérieur d'un acquis indescriptible. Une assurance que je ne savais  décrire, ni justifier, mais en moi, je me sentais ragaillardi par une énergie latente. La ballade me semblait appropriée pour jouir de mon allégresse dans une solitude bien allègre . L'insouciance pleine s’immisçait dans les dédales de l'esprit, presqu' une rupture avec la pression temporelle : un vide balayant la matérialité de la vie et ses contraintes. Une liberté s'approchant de l'absolu. Une douce euphorie m' entraînant même dans les ruelles aigres et sales parfois sans que je m'en aperçoive vraiment, l'innocence dans ce rire sur mes lèvres m'était comme un puissant anesthésiant sur ces instincts pouvant susciter de la répulsion.

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