L'ombre d'un mal insidieux ...

Se fier à la pleine insouciance sur la politesse élémentaire afin de polir les avis, bien avant d’égratigner l'amour propre : cet ego comme la mesure dans laquelle chacun quantifie son estime personnelle, ne peut qu'engendrer cette complète assimilation de l'indécence du verbe comme une vertu, alors qu'elle n'est qu'un vice se cultivant sous le paravent d'une grossière sincérité , surtout lorsqu'elle se conjugue dans la sphère de cette convivialité des communs intérêts.
Elle s'apparenterait à l'insoutenable passion de la crudité des mots, un geste bien égaré dans les dédales de la cathédrale de l'impertinence par vocation et dévotion de son auteur : un plaisir délectable, une incontinence difficile à maîtriser dans le mutisme de l'hypocrisie et de son silence complice pour qu'enfin triomphe cette nécessité insatiable.
Elle devient alors une pulsion pathologique, presqu' une obsession, un mal qu'il faut diagnostiquer pour se donner le pouvoir de le combattre, sinon il prend pied et fusionne dans les traits de la personnalité comme une des possessions du caractère.


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