Ta haine, je la connais...

Je savais que j'étais dans l'antre de ses pulsions incontrôlées et innées. Désormais je faisais partie des bannis de son amitié, pas seulement cela, mais aussi des bénéficiaires de son irascible haine. Je ne me souciais ni d’être victime de sa méchanceté, ni de chercher à reconquérir son estime. J'avais une conscience tranquille d'un nouveau né. Je ne rêvais plus d'elle avec autant de mélancolie comme avant. Je me contentais que d'inscrire dans le temps cette éphémère relation qui a marqué mon esprit au fer rouge, non parce qu'elle fut la meilleure que j'eusse connu comme homme, mais parce qu'elle y avait mis la sincérité de ses instincts rebelles et de ses émotions incontinentes. Puis un jour, elle se réveilla de son sommeil où elle se rendit compte de l'ivresse du mirage qu'elle ne pouvait vivre avec un étranger, alors elle me brandit avec crudité et arrogance l’évidence de nos différences ; elle s'en rendait enfin compte.

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