DU SANG ESPAGNOL AU NOM DE LA PAIX AU MOYEN ORIENT, ACCIDENT OU BAVURE ….

-Cette semaine dans la guéguerre que se livrent Israël et le Hezbollah, un militaire espagnol de 36 ans a péri .Francisco Soria-Paix à son âme-membre des casques bleus des nations unies au Liban dans la zone tampon entre le sud de ce pays et l’état hébreu. Il était affecté depuis novembre 2014 à la force intérimaire des nations unies au Liban(Finul), dont la résolution 1701 du conseil de sécurité des nations unies décidait de renforcer l’effectif jusqu’à 15000 hommes en appui à l’armée libanaise pour l’aider à restaurer l’autorité de l’Etat.

Déployé au poste de l’Onu prés de Ghazar, il a été victime d’un tir de représailles de Tsahal répondant à une embuscade imputée au Hezbollah dans laquelle moururent deux de ses soldats. Il est quand même curieux d’entendre dire que les coordonnés de ce poste des nations unies où se trouvait le soldat espagnol était bien connu de l’armée israélienne. Bavure ou accident, le conseil de sécurité a condamné cette mort fortuite d’un soldat de la paix et l’ambassadeur espagnol ROMAN OYARZUN aux nations unies n’a pas eu sa langue dans sa poche et a déclaré à la presse : « C’est clair que c’est à cause de l’escalade des violences et c’est venu du coté israélien ».Un propos bourré d’insinuations accusatoires. Quand il y a mort d’homme ou un sinistre, il est nécessaire d’en dégager les responsabilités, ainsi l’Espagne et Israël vont enquêter conjointement sur la mort de Francisco Soria, un extrait du communiqué conjoint de deux gouvernements l’atteste en disant : « Les deux dirigeants (Rajoy et Netanyahu) se sont convenus d’ouvrir une enquête commune israélo espagnole pour éclaircir ce qui s’est passé, et de collaborer avec l’enquête menée par les nations unies ».

Déjà en 2007 au mois de juin, moururent 6 militaires du contingent espagnol ,dont 3 espagnols et 3 colombiens prestant dans l’armée espagnol. Un attentat a-t-on dit, ils ont sauté sur une mine dans une région contrôlée par le Hezbollah.

À l’époque, le commandant de la Finul Alberto Asarta déclarait : « les autorités libanaises ne sont pas très à l’aise avec les espagnols parce qu’ils ne seraient pas souples sur le terrain ».Et le Hezbollah rejetait toute responsabilité en disant que c’est l’œuvre des professionnels allusion faite certainement au Mossad,parce que la bombe avait été actionnée à distance.

-En réaction à cette triste nouvelle dont la responsabilité incombe de prime abord à une erreur de son armée-il y a lieu de le dire parce que c’est de notoriété publique que le tir mortel est israélien-Netanyahu a appelé son homologue espagnol pour lui présenter ses condoléances au nom de son pays et a demandé à ce dernier de les transmettre à la famille du défunt. Une formule typique de la courtoisie diplomatique. Des enquêtes vont être menées pour établir des responsabilités, mais déjà les précédentes concernant la mort de militaires espagnols de 2007, ont abouti à d’hypothèses confuses dont l’issue n’a été qu’une queue de poisson, et je crains qu’il en soit de même pour cette énième mort au sein  du contingent espagnol engagé dans l’engrenage du moyen orient au nom du maintien de la paix dans cette région délétère et précaire.