Échorchures sur le droit de revivre : poème...Il y a un an que mouraient plus d'une dizaine de noirs dans la Méditerranée avec l'aide de ceux qui sont censés les sauver.

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Leurs voix se sont tues à jamais dans le silence de l’obscurité de la mort

En quête de lumière pour que s’illumine leur vie

Loin des affres malmenant leurs espoirs de bien vivre et de parfaire leur existence

Rêvant de franchir le tapis d’eau

Séparant l’horreur et le besoin d’honneur

Mais, sur ce chemin périlleux du salut

Voila qu’au lieu de la paix tant cherchée, l’au-delà ouvre grandement ses mains pour les embrasser avec ses baisers aigres déguisés en attention homicide

Massacrés par leur dispositif de sécurité,

Livrés à la précarité de leur sort triste et inhumain,

Une fin horrible par noyade au nom d’une sécurité inique et cynique

Pendant que foisonnent les discours de bonnes intentions sur les droits de l’homme, alors que le trépas leur est offert comme une paisible contrée

Afin de calmer les inquiétudes malmenant leur destinée

À jamais dissous dans la pérennité de l’injustice,

À la merci des gardiens des frontières (fous furieux dans l’exercice des lois liberticides) pour que triomphent  l’hypocrisie de bonnes intentions, fermant les yeux pour laisser libre cours aux lésions de tous genres

Réduits à l’insignifiance dans ces terres où ils pensent vivre dans la renaissance de revivre,

Livrés à l’ignorance de leur statut d’êtres humains,

À jamais prédestinés à la poubelle de l’histoire avec cette prestidigitation d’égalité des peuples