Au comble de l'ivresse de son pouvoir, le président kabila devient un va-t'en-guerre contre le peuple

C'est à présent une grosse caboche à la place de la tête osseuse d'hier qu'il affichait dans ses airs timides de puceau aspirant vivement à la démystification du plaisir salace qui bouillonnait dans ses entrailles.
Sa tête osseuse d'hier s'est vu rembourrer de chair dans une croissance désordonnée liée aux avantages opulents de sa nouvelle fonction présidentielle qui date depuis quinze ans; il y a tellement pris goût que la vie en dehors lui semble impensable, inadmissible qu'il se convainc malgré ses multiples échecs et ses malheureuses prouesses d’être l'homme providentiel sans lequel l'heureux destin de ce peuple ne peut se dessiner.
Derrière son silence plein de félonies, où il se compromet avec des forces obscures et hostiles afin de rendre pérenne son pouvoir abject et attentatoire au bonheur congolais, en faire une affaire de famille en compagnie de son frère et de sa sœur, avec les inepties que ne cesse de conter sur son compte une épouse cocue, qui n'a de première dame que la photo officielle du couple présidentiel, dont on se poserait la question de savoir pourquoi est-elle si défraîchie comme une orange qui sèche au soleil avec tout cet argent que son mari vole par l'institutionnalisation de la corruption, de la concussion et des abus de pouvoir.
En 2006, lors du deuxième tour, des élections présidentielles, lui, alors candidat, avec son petit corps qui commençait à jouir des délices de la fonction qu’il assumait depuis trois ans, se réclamait comme l’homme de la paix. Conscient de l’équilibre précaire sur lequel le pays reposait, avec l’aphorisme du porteur des œufs qui ne se bagarre pas ni ne se chamaille, parce qu’ayant en esprit la fragilité du colis entre ses mains.
Entre 2006 et 2016, des années d’ivresse de pouvoir ont tordu complètement tous les vœux pieux qu’avait émis l’homme lors des différents discours et interviews dans lesquels il promettait de respecter la directive constitutionnelle limitant les mandats présidentiels à deux. De sa bouche charnue depuis que les sauces du monde entier y passent avec les immenses possibilités que lui permet son salaire - d’ailleurs méconnu -, l’homme a juré son respect absolu de la constitution, se prévalant même de son ex-qualité d’officier : comme tout le monde le sait un officier de pacotille, formé à la sauvette qui, de toute sa brève carrière, n’a fait aucune prouesse qui lui aurait valu le grade de général qu’il portait. Un officier de complaisance sans aucune expérience.
Hier, il ne jurait que par le peuple, soit disant que son mandat émanait de lui ; mais aujourd’hui, l’homme est désavoué de partout, même de sa base biologique qu’est l’Est du pays comme semblaient le refléter les élections de 2006. Depuis il se mure dans son silence, ses sbires multipliant les intimidations de tous ceux dont la langue s’agite pour dénoncer les maux que lui et sa clique ne cessent de semer. Pendant que le peuple attend des solutions ; lui, le magistrat suprême se perd dans  son relookage à la seventy’s de sa grosse tête avec sa coiffure afro et ne jure que par une balle pour le faire partir du pouvoir, se dressant de facto contre la volonté du peuple qui en a ras-le-bol de le voir, lui et sa bande, étalant leur médiocrité sur la prestigieuse histoire du pays de M’siri, Lumumba, Kimpa M’vita et Kimbangu. Chaque fois que le peuple arpente les rues pour crier son désaccord avec son régime, il aligne des hommes armés jusqu'aux dents pour tirer sans sommation sur des gens aux mains nues.


Commentaires

Articles les plus consultés