L'imbroglio sémantique dans l'utilité de la souveraineté dans la diplomatie au Congo-Kinshasa

La rhétorique de la souveraineté pour une oligarchie criminelle au Congo-Kinshasa

Si on aime le pays, on ne lui ferait pas subir autant de souffrances que ce qu’il endure depuis 1996, date à partir de laquelle ils se sont proclamés libérateurs. En effet, brandir aujourd’hui la notion de souveraineté pour justifier une inefficacité institutionnelle qui comble de désespoir le destin national, n’est que la preuve abjecte d’une tentative d’évocation patriotique à l’envers à travers lequel seulement quelques individus sur la table du diablotin qui tient le pays jouissent de l’effectivité des richesses nationales au détriment de la majorité.
Ces gens ne se battent que, contre ceux qui le critiquent, le peuple compris puisqu’il ne cache point son ras-le-bol de ce que valent les infamies sur l’avenir du pays,  mais ils se battent plutôt pour conserver leurs positions des privilégiés de la république qu’ils entendent privatiser, prendre en otage et mettre les autres sous la tutelle de leurs désidérata, où même les droits fondamentaux ne seraient plus que des attributs facultatifs de leurs bonnes volontés.
Nous sommes en face d’une oligarchie assassine et criminelle qui hypothèque à la fois le présent et le futur, pour qui le passé ne sert absolument à rien, sinon elle s’en serait servie pour bâtir des lendemains meilleurs loin des apories dont elle a été même victime dans ce triste passé. Le pays se meurt, d’une mort douloureuse et lente, a besoin d’urgente thérapie, mais ceux qui sont censés le soigner ne lui administrent que des analgésiques, tout en le dépouillant de ce dont il aura besoin pour se relever, se mettre débout ; derrière la salve de bonnes intentions qui lui sont déversées, aucune volonté d’accomplir un iota de ce qui est dit, si ce n’est celle pacifier les esprits pris dans une crise d’angoisse par des doses incommensurables d’anesthésiants, des mots soporifiques et mirifiques, pour arriver ainsi à endormir tout élan de révolution des consciences.

La diplomatie au Congo-Kinshasa n’est qu’un allié de l’euthanasie de la pensée libératrice

La diplomatie au Congo-Kinshasa est un outil d’assistanat pour suppléer aux insuffisances notoires des institutions, mais aussi, elle n’est que la poudre de perlimpinpin, surtout par la formule de ce triumvirat d’états (Etats-Unis, France et Belgique) dont la mainmise semble sans conteste sur ce que vaut encore la politique intérieure de notre pays. Ce sont les trois chancelleries les plus réactives dont le point de vue peut rassurer ou indisposer les politiciens tant du pouvoir comme de l’opposition.  
Malgré les aboiements du régime de Kinshasa contre les prises de position de ces trois états (Etats-Unis, France et Belgique) concernant sa gestion politique et économique, tout observateur averti sait voir combien ces états interviennent dans presque tout ce qui passe comme semblant de bonne gouvernance au Congo-Kinshasa, partant des multiples projets d’assistance technique entre les différents services administratifs et les institutions spécialisées occidentales dans chaque domaine, qui émanent de ces trois pays, jusqu’au financement même des plus petites entités relatives aux bonnes conditions de vie et de bien-être telles que les latrines publiques. À se demander ce que fait le gouvernement de toutes les taxes qui se perçoivent depuis ses différents services attitrés de l’administration fiscale.   
Au-delà de cette diplomatie d’assistance, il existe celle qui est politisée, celle qui donne son avis par rapport à la qualité de la pratique démocratique, celle qui s’immisce dans les arcanes de la vie politique pour entendre les uns et les autres, comme médiateur, censeur, professeur, et bien souvent, sa verve pour fustiger ou encore encourager les protagonistes de la scène politique congolaise voit émerger des euphories infantiles de ceux pour qui ses déclarations ont été une aubaine appuyant les conclusions émises, pour qui sa verve n’a été que de l’huile sur le feu des intentions affichées d’un camp, et bien souvent lorsqu’elle a été critique vis-à-vis du gouvernement, celui-ci brandit la carte de la souveraineté ou encore de la non-ingérence dans les affaires d’un autre état au nom des principes du droit international alors que l’on sait qu'aucun secteur de la vie nationale ne semble ne pas requérir en tout temps de l’expertise venue par le biais de cette diplomatie dans son volet de coopération internationale; alors, quand le gouvernement de Kinshasa parle de souveraineté il y a de quoi rire, pire, s’affliger que des telles personnes soient des dirigeants de nos destinées.

Pendant ce temps-là, l’économie du pays saigne, ses ressources pilleés, avec une complicité voulue des autorités au nom du désordre tous azimuts qu’elles implantent dans leur voracité due à l’implosion de leurs ressources personnelles liés à l’hyper-corruption qui gangrènent à la fois les esprits et le destin national, et livrant aux plus insidieux et aux plus roublards leur chance d’œuvrer sur le vaste chaos que dessine leur mauvaise gouvernance  dont les bénéfices indus se retrouvent dans les banques occidentales afin que l’économie mondiale fonctionne, la leur qui ne peut vivre que par la dépréciation de la nôtre. 

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