Une nativité aigre sous Kabila Hérode...

La Noël au Congo-Kinshasa a été célébrée dans le cumul d'incertitudes liées à la non-application des principes d'apaisement du climat socio-politique, dont le baromètre ne cesse de se réchauffer depuis la roublardise et la ruse du clan Kabila et Cie à travers des accords-bidons qui ont vu arriver par un tour de passe-passe à la primature deux proches du principal parti d'opposition qu'est l'Union pour la démocratie et le progrès social à coup de millions de dollars comme la coutume le veut dans ce pays quand il est question de fourvoyer la contestation, il suffit de mettre le prix, une bonne somme d'argent et des honneurs pourris d'une république avachie sous l'inquisition et l'incurie de ceux qui la régentent dans les coulisses en détenant la plénitude de l'imperium, bien au-delà des institutions traditionnelles.

Ce weekend de la nativité a été précaire, comblé d'envies insatisfaites qui semblent culminées avec la fin de l'année, le fonctionnaire se rend compte de sa misère, de son incapacité à faire le plaisir comme le veut la coutume à ses enfants car son employeur qu'est l'état l'a depuis belle lurette abandonné à son triste sort, dans un sinistre bureau avec des meubles vétustes, sans matériel adéquat pour entretenir le service public qu'il est censé représenter, car si les recettes que réalisent les administrations fiscales sont toujours en baisse, elles ne servent qu'à entretenir le train de vie dispendieux de l'exécutif et du législatif. Alors le fonctionnaire se rabat sur la population auprès de qui un racket systématique est perpétré, c'est par elle qu'il se fait payer pour exister, pour vivre; le moindre petit papier ou encore la moindre signature se monnayent, au goût du client. Et, dans une période comme celle-ci, où chaque famille rêve de compenser toutes les insuffisances de l'année par un copieux repas et des acquis, quoique chinois, pour la garde-robe, au nom du principe: vaut mieux la fin d'une chose que son commencement, le fonctionnaire entreprend de se faire graisser la patte comme jamais pour ne pas perdre l'estime auprès des siens.

Ce weekend a été aussi celui du déferlement libidinal de son excellentissime vice- premier ministre et ministre des Affaires Etrangères du Congo-Kinshasa Mr Léonard She Okitundu; l'homme, dans une brève vidéo diffusée sur internet par je ne sais laquelle de ses concubines, sachant que les passions en bas de la ceinture sont effrénées et désordonnées autant que se perpétuent les vols à profusion dans ce pays, exhibait son bangala comme un champignon mûr qui n'attendait qu'à être cueilli par la première passante, comme ils les affectionnent: eux tous, les ivrognes de ce pouvoir malveillant et inique qui tisse le chaos congolais.

Depuis la toile congolaise crie à l'immoralité, normal, mais, pire encore puis-je vous rappeler les égarements salaces de ces sieurs sont à compter aussi dans le registre de la pédophilie où ils excellent dans la quête de la viande fraîche pour s'assouvir de leurs pulsions abjectes moyennant espèces sonnantes et trébuchantes; lui qui est les images est connu pour ses excès sexuels d'après les rumeurs que connait tout Barumbu la commune où se trouve sa famille.

Enfin ce weekend a connu un assaut d'une des résidences secondaires de l'Ogre qui ne jure que par une balle en pleine caboche pour qu'il se dessaisisse de ce trône qu'il a hérité de son père. Déjà que l'insécurité bat son plein dans cette partie du pays où rien ne semble avoir été fait depuis, où des crimes atroces se perpétuent malgré toutes les déclarations de l'armée nationale qui voit ses vaillants soldats assassinés dans des circonstances obscures, dans une cacophonie qu'entretient son commandant suprême. L'incendie de cette résidence à Lubero est un non-événement eu égard aux nombreuses souffrances qu'endure le peuple de cette partie du pays depuis les mines artisanales jusqu'aux assassinats de masse que laissent faire les autorités politico-administratives, en passant par les multiples tracasseries d'une police paupérisée.

Tout porte à croire que Kabila ne pense qu'à incendier le pays et gouverner comme sous le dôme du tonnerre dans Mad Mad III. Au Congo-Kinshasa le Christ est née dans une perspective de confrontation entre l'église catholique et le roi Hérode Kabila qui rêve d'éternité au pouvoir, dont le dénouement arrive dans quelques jours, le 31 décembre, chaque camp s'y prépare, de l'eau bénite et la furie du peuple contre la rage des kalachnikovs d’exécrables voleurs de la république. Bien que bébé, le Christ est sollicité pour mettre en déroute l'armée diabolique qui défend les diablotins de la majorité présidentielle à Kinshasa.

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