La terreur afin que les vannes de son pouvoir pourri ne cessent de couler pour noyer le peuple au Congo-Kinshasa
La terreur comme mode de
gouvernance au Congo de Kabila Joseph, le crime comme mode opératoire afin que le pouvoir perdure, afin
que les angoisses qui en émanent cristallisent la ferveur populaire, que la
soif de liberté de ce peuple que la misère assaille s’assèche derrière une morbide
peur d’élever la voix pour revendiquer ses droits fondamentaux, que le poids du
silence pèse sur les lèvres à jamais assignées à n’émettre que des murmures au
lieu des plaintes et d’en réclamer qu’une justice pleine et rigoureuse lui soit
rendue ; que ceux qui, du haut de leur prestige délictuel, s’amusent à lui
faire boire la coupe de cette aigre et rance potion, de la mouscaille, puissent
voir s’abattre sur leurs destinées un déluge de sentences pour qu’ils paient
pour chaque crime et chaque souffrance, que chacune de leurs turpitudes leur
soit comptée et expliquée en long et en large pour qu’ils comprennent la sévérité
de la peine qui leur sera infligée.
Lever une horde de bandits pour
seul motif de perpétrer un ordre décadent, afin d’asseoir dans le firmament d’un
pays aussi riche et promis à un avenir radieux des institutions scélérates pour
que la mouise infeste les rêves de paix des citoyens, dans un état où tout s’achète,
absolument tout, même ce qui relève de la gratuité la plus élémentaire, n’est
que la preuve absolue d’une félonie prolongeant les obscurs complots qu’avait
dénoncés, dès les lendemains de l’indépendance, Patrice Lumumba lorsque le
nouvel état voyait planer sur son avenir la combinaison nocive des
intelligences nationales et internationales pour nuire à l’autonomie de penser
et d’acter de ses dirigeants.
De cette persistance de la
rébellion à l’Est du Congo-Kinshasa, de cette incapacité de pacifier cette
partie du pays, n’apparaît qu’une complicité exécrable qui justifie la pérennité
de cette nébuleuse meurtrière qui décime des milliers de vie, et devant
laquelle le gouvernement ne semble briller, en tout cas, au regard de ce qu’avance
Human Rights Watch(1),
qu’avec une sournoise attitude faisant de ces hordes rebelles une armée de réservistes
pour écrire l’horreur de la manière la plus sadique et taire toutes les velléités
de protestation que les esprits libres peuvent instiguer aux compatriotes afin
qu’ils se lèvent comme un bloc pour arracher ces chaînes de la peur auxquelles
ils sont attachés.
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