Soliloque ....
Une anxiété
sans cesse croissante montait de mes trippes . Un mal être qui s’était installé
bien à l’aise et solidement . Mes pas , jadis bien heureux et fiers de
parcourir les rues de Benimaclet , s’y retrouvaient de nouveau bien embarassés par une contrainte
de la destinée : je devais lui remettre un ordinateur qu’elle m’avait prêté
, d’ailleurs je devais lui remettre tout ce qu’elle m’avait prêté .
J’avais l’air
dépaysé dans ce quartier où nous nous embrassions comme des gamins bien ivres
de leur adolescence . Quand j’arrivais devant l’immeuble où elle habite , mon
index hésitant appuyait la sonnerie ; sa voix intimiste retentissait pour
me saluer – son onde s’étalait dans les confins de mon être ravivant un passé
affadi tel que je l’eûsse eu cru - et la porte fut ouverte .
J’entrais
dans l’ascenseur en homme vaincu par son coeur ivre des passions inassouvies . La
porte de l’appartement entrouverte n’attendait que mon entrée , j’y arrivais
malgré moi , je n’avais pas d’autre choix . Elle était rayonnante comme le
premier rayon de soleil traversant le brouillard épais de l’aube , mon esprit
se rejouissait et ma raison se faisait timide : j’étais un homme amoureux
d’une femme qui restera à jamais un fantasme . Dans son salon où j’étais , tout
me parlait de nos souvenirs d’hier , le bruit de nos baisers et de nos caresses
traversaient l’air ambiant , et mes oreilles y étaient bien sensibles . Je suis
resté comme perplexe , figé dans les instants d’hier .
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