Ces affaires qui prospèrent sous Joseph Kabila...

Ces affaires qui prospèrent sous Joseph Kabila
Avec l’assassinat de son père en 2001, Joseph Kabila accède au pouvoir. L’impérium lui est acquis. De ce fait, il prend des décisions qui sont tout le contraire de ce qu’avait prises son père. Sur le plan diplomatique, il renoue avec les pays en froid avec le régime de son défunt père, se plie aux exigences du fonds monétaire international et de la banque mondiale aboutissant à la promulgation du code minier et forestier en 2002, sur le plan politique, signe l’accord de Sun City qui met fin théoriquement à la guerre civile qui avait divisé le pays en trois parties distinctes sous le contrôle de factions rebelles. Déjà sous le règne de feu son père, avait été signé un contrat controversé qui consacrait la vente exclusive des diamants congolais par un jeune entrepreneur israélien de 23 ans, en 1997, en la personne de Dan Gertler.
Dan Gertler, pêcheur en eaux troubles en Afrique
Déjà très actif au Libéria qui était en proie à une guerre civile pour acheter les diamants vers les années 90 moyennant armes et minutions selon ce qui est dit dans sa biographie dans Wikipédia, l’homme par un heureux concours de circonstances se voit ouvrir des opportunités inespérées au Congo Kinshasa avec un régime de Laurent Désiré Kabila banni de la communauté internationale. C’est ainsi que moyennant argent comptant dans un Congo où le gouvernement peine à trouver des alliés sur la scène internationale afin de mener la guerre imposée par ses voisins de l’Est, il lui sera concédé la vente exclusive du diamant congolais contre la modique somme de 20 millions de dollars américains et aussi la livraison d’armes depuis Israël.
Avec l’assassinat de Laurent Désiré Kabila en 2001, Gertler qui connaissait déjà Joseph Kabila par le biais du rabbin de la communauté Chabad-Loubavitch (1) de Kinshasa verra son influence croitre. En 2002, Joseph Kabila renégocie le contrat signé par son père pour une somme de 15 millions de dollars contre la cession de la vente de plus 80 pourcent du diamant congolais par l’entreprise Emaxon Finance International de Dan Gertler. Fort de ses relations aux Etats unis, Gertler amène Kabila fils voir Condoleeza Rice pour qu’elle intervienne dans la résolution du conflit congolais en novembre 2003.
Entre 2010 et 2014, plus de cinquante sociétés fictives se sont emparées du patrimoine minier de la République Démocratique du Congo, dont 22 ont été reliées à Dan Gertler et 30 enregistrées par l’agent principal des sociétés fictives lui appartenant (2).
Grace à ses accointances avec le clan Kabila, il a pu mettre la main sur le gisement minier qu’exploitait l’entreprise canadienne First Quantum Mineral (3), puis il s’en est vite débarrassé auprès d’Eurasian_Natural_Resources_Corporation, une entreprise britannique. Dans presque toutes les activités minières au Congo de grande envergure, il a des parts, soit comme majoritaire ou comme minoritaire.
Le scandale de Panama Papers a été assez significatif pour montrer le degré de corruption dont souffre l’état congolais, avec comme toujours dans la spécialisation de flouer les pistes de l’embrouillamini financier qui les enrichit au Congo Kinshasa l’homme d’affaires israélien Dan Gertler et, comme cela ne pouvait que corroborer l'implication personnelle de Joseph Kabila, la sœur de ce dernier Jaynet Kabila  dans la sadique combine pour se mettre plein les poches (4).
Dans l’affaire de corruption mise à nu par la justice américaine concernant le fond Och-Ziff (5), là encore le nom du magnat israélien des mines est cité et curieusement la justice congolaise fait l’aveugle, tous ces montants colossaux dont il est l’objet dans ces nébuleuses affaires ne semblent pas interpeller.
Même qu’au parlement, le sujet ne secoue pas l’énergie de la majorité, ni de l’opposition. Et dans son dernier négoce, toujours au détriment du peuple congolais grâce à la complicité du président Kabila, c'est ce transfert de royalties de l’entreprise publique Gecamines à une entreprise appartenant à Gertler de l’ordre de huit cents millions de dollars américains (6).
Avec toute cette maffia qui saigne le pays, les politiciens signent un accord qui prolonge de deux ans le bradage de nos ressources naturelles, sur lesquelles plusieurs batailles juridiques nous attendent pour pouvoir récupérer la propriété de ces mines. Toutes ces sales combines démontrent combien le pays est géré par un gang de malfrats.



  


Commentaires

Articles les plus consultés