Sous le bosquet brun...
Une voix aiguë se fait entendre derrière le tumulus, non loin d’un amas
de tourbe. De l’escalier où il monte, ses pas ralentissent. L’élan de rapidité
avec lequel il avait abordé sa montée, ne pensant plus qu’à son rendez-vous, avait
occulté que ses yeux ne fissent la moindre observation de ce passage de béton
qui lui faisait gagner un peu de temps. Ce
raccourci de béton accroché à la paroi de la roche partait de bas vers le haut
du plateau où se situe le quartier avoisinant. Ce lieu peint de multiples
couleurs dans un désordre luminescent transpirait à la fois d’ombres et
lumières, au ras des marches s’étalaient des feuilles mortes, en décomposition,
libérant des effluves de compost gracieux à l’inspiration, la rambarde métallique accusait une rouille épaisse
et éparse à cause de l’humidité, de part et d’autre sous le bois, une odeur de
terre mouillé imbibait ses narines, ses yeux regardaient avec bravade ce qui
paraissait sinistre et lugubre dans cette atmosphère glauque où quand même des
voix se faisaient entendre. Il lui semblait bien qu’un mouvement se faisait
derrière le vide impassible et cynique qui filtrait de ce petit trajet sous le
bois qu’il avait décidé de traverser pour la première fois.
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