Une convivialité dans la salle...
L’atmosphère enjouée s’accroissait chaque fois
qu’un élève se pointait au tableau pour résoudre l’exercice que je lui
désignais, s’exposant à la critique de ses amis, tout cela dans un climat bon
enfant, des petites railleries s’échangeaient, des petits sourires
s’entendaient, ça bruissait d’ininterrompus mots inaudibles dans un brouhaha
doux, un tumulte gentil qui rampait jusqu’à combler la pièce d’une chaleur
conviviale. L’incident d’avant n’était plus qu’un point indistinct dans le clair-obscur
de la conscience où il se dissolvait complètement.
Englouti dans l’obsolescence
que le temps imprimait sur tout ce qui fut. La journée rendait l’âme en douceur
les bras d’un crépuscule, qui arrivait anticipativement depuis que le solstice
d’hiver ceint le temps pour un boléro inévitable des quelques mois avant que la
lumière du soleil ne fût de nouveau prépondérante.
C’était la dernière heure
des cours, les élèves d’habitude fatigués, manifestaient un entrain que je
ne savais plus suivre bien que je tentais de dissimuler mon exténuation. Mes
gestes souffraient d’apraxie : un désordre de combinaison et de
coordination que m’assenait un corps en train de réprimer tout effort
supplémentaire. Avec impatience j’attendais que sonnât l’heure de la fin pour
que je me reposasse.
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