Le sourire du bonheur...

Derrière le mur de son silence souvent, il savourait l’essence de ce gain précieux que lui procurait cette fumée qui montait dans le ciel après lui avoir procuré les jouissances ineffables de ses vertus, infusé la sagesse abyssale qui lui ouvrait les portes d’une lucidité infinie devant toutes choses, ses yeux remplis de larmes d’un indicible émerveillement fixaient le ciel, son esprit en palpait toute l’étendue. Il perdait la notion du temps et de l’espace pour entrer dans son royaume, son monde, sa citadelle d’un luxuriant charme que personne ne pouvait palper à part lui qui en ressentait dans sa chair comme dans son esprit toute la quintessence de sa subtilité. Alors muré derrière un mutisme extatique, il se taisait. Affalé sur le banc où il s’asseyait, les yeux bien ouverts, immobile, il conjuguait dans un présent invisible son bonheur, disons l’illusion de son bonheur. Il en avait presque l’exclusivité, le monde autour n’était plus qu’insignifiance. Une béance qui ne suscitait aucun intérêt. Il souriait, pas avec les trente-deux à portée de vue, mais par spasmes de sourire comme des esquisses qui étendaient les commissures de ses lèvres en injectant sur son visage un enjouement presque comme celui d’un bébé qui n’avait que son sourire comme seule et unique expression pour communier avec son entourage.    

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