La presse congolaise de Kinshasa: la menace d'une dague sous la gorge.

La police du président Kabila qui s'en prend à un journaliste sous prétexte qu'il faut un document pour l'enregistrement de son programme. La preuve qui montre combien l'entrave à la liberté de la presse est grande dans ce pays. Si pour des programmes culturels, la presse rencontre de tels soucis, à combien plus forte raison ne le serait -elle pas pour jouer son rôle de quatrième pouvoir? Sur cette vidéo, il est clairement établi que la police s’évertue à empêcher la réalisation d'une scène qui ne trouble en rien l'ordre public si ce n'est cette interposition qui s'avère une entrave gratuite qu'une tentative quelconque d'assurer un ordre là où on en avait nullement besoin. 
Dans un pays aux autorités mafieuses, comment cette presse pourrait mettre à nu toutes les manigances contra-legem de politiciens sans se mettre en danger? 
Le massacre dans le Kasai-Occidental de la part de l'armée si on en parle avec aisance, c'est parce que les congolais(la presse) de l'étranger ont allumé le feu de sa diffusion obligeant le gouvernement à réagir. Tout le monde se souvient des menaces à l'encontre de cette presse en ce qui concerne l'affaire de Panama Papers dans laquelle sont cités Dan Gertler et Jaynet Kabila, la sœur du président Joseph Kabila. 
Aussi que tous les articles sérieux sur le Congo avec investigations fouillées ne sont souvent que les fruits d'une presse étrangère car elle dispose assez de moyens, la presse congolaise ne bénéficie d'aucune subvention de la part de l'état. Pour celles qui ont une grande capacité de diffusion,  bien souvent, c'est parce qu'elles sont des caisses de résonance du pouvoir. Celles dites de l'opposition n'existent que grâce à cette tension politique qui caractérise le pays. 
Les assassinats et les emprisonnements de journalistes sont monnaie courante dans ce pays, et dans le dernier rapport de reporters sans frontières, il est clairement explicité que cette liberté de la presse connait de sérieuses régressions au Congo-Kinshasa(1).
Les derniers cas de journalistes menacés à cause de l'exercice de leurs professions sont les journalistes Pierre Sostene Kambidi (2) et Magloire Paluku de Radio Kivu(3), et pour démontrer l'impuissance des organisations pour la défense de la presse libre au Congo à faire en sorte que cette liberté ne s’émacie pas, "Journalistes en danger", qui en est une, a appelé les journalistes à l'auto-protection(4), au-delà des dénonciations qu'elle se permet de faire, qui n'enclenchent pas nécessairement des sanctions judiciaires sur les auteurs de dits actes.


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