La politique dans l'opacité des conciliabules...

Quand le triste passé surgit de décombres du présent chaotique, qui s'est construit sous nos yeux avec sa multitude de discours de bonnes intentions, qui n'ont finalement engendré qu'en toute clarté la roublardise dans laquelle le pays était embarqué. Maintenant que l'entaille de leur ignominie malmène le destin à la fois du peuple et la légitimité de leur pouvoir, comme par le passé, cette période de mauvaise augure, où une certaine classe politique s’évertuait dans des rencontres de salon luxueuses à parler d'un pays pour lequel rien n'a été fait depuis que le pouvoir leur est devenu un legs par le biais d'une république privatisée héritée de leurs turpitudes ayant fait d'eux des princes à vie, nous constatons une déplorable réapparition d'une formule essentielle qui a rythmé la vie politique des années nonante, dont les résultats n'ont été qu'une multiplication de flibustiers et de chacals autour du corps moribond d'un état en agonie, des gens qui se sont enrichis derrière le malheur accru de leurs propres frères, dont ils évoquaient sans cesse le nom, mais sans aucune conscience quant à la conduite à suivre pour leur être utiles.
Sans le dire, occultant la répétition des scénarios, l'accord de la St Sylvestre est un remake du partage équitable et équilibré du pouvoir de désagréable évocation, dont les conséquences sont connues d'avance: la salve de nouveaux riches par la gestion des institutions d'un état déliquescent. Un peu plus près de nous, cet accord ressemble à celui de Sun City et aussi à toutes les tentatives du pouvoir de fédérer à travers un gouvernement d'union nationale l'ensemble de forces politiques du pays dans une messe commune d’où ne s'entendrait qu'un seul missel, dans lequel des gens, puisque faisant partie du système, ont rejoint cette classe politique de prédation dans une éphémère ou pérenne opulence. De là, la politique était devenue une profession rentable.
Comme dans les années nonante, plus rien n'est plus légitime au pays, tous ne semblent vivre que par devers la volonté populaire grâce des arrangements particuliers piétinant la loi fondamentale et dessinant une configuration politique inadéquate, qui ne cadre plus avec la logique constitutionnelle dans laquelle l'opposition ou une frange semble souscrire pour précipiter les élections avec le cynique corollaire du partage des responsabilités gouvernementales biaisant le jeu politique tel qu'il devrait s'articuler dans la fluidité temporelle lui imparti par la constitution.
C'est bien cela la politique chez nous, des entourloupes qui donnent des tournis à la raison cartésienne dans une application éhontée de la logique de l'arbre à palabres sous l'ombre duquel se tissent les tractations opaques, qui promeuvent plus l'obscurantisme que la transparence tant recherchée dans cette obligation de rendre compte incombant à ceux qui exercent le pouvoir par délégation populaire, de manière à ce que ce peuple sache dans les détails ce qui se trame pour la promotion de son bien-être ou pas, pour que lors des élections, qu'il puisse choisir à bon escient.
Quand toute honte bue, une autorité, et pas de moindre, celle qui dirige la ville capitale, clame sur la place publique d'avoir corrompu un opposant pour une somme aussi faramineuse, sortie d'on ne sait quelle caisse, échappant au système bancaire pour entrer dans une pratique obscure de crédit obéissant à on ne sait quelles règles; cela ne démontre que les défaillances dont souffre l'état sont voulues et entretenues dans une forme de complicité entre les hommes politiques, qui pour de l'argent, dont ne saurait déterminer la provenance, se livrent à des ententes bien au-delà de ce que peuvent prévoir les lois de la république et de ce qu'ils confessent jour et nuit les uns contre les autres devant le peuple pour se construire une notoriété et un crédit populaires.
La politique est devenue une Cosa Nostra rassemblant des fripouilles de la pire espèce qui se livrent à une fraternité nocive qui porte atteinte aux droits fondamentaux du peuple derrière le prétexte d'adversité politique. Entre eux, le courant passe bien, surtout en ce qui concerne des combines pour saigner l'état et vivre de sinécures gracieusement prises en charge par un trésor public toujours vide quand il s'agit de donner un minimum vital à la population.


   

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