Le pays est liquidé sournoisement par la bêtise et l'imbécile arrogance des intellectuels pourris
Du massacre de Lubumbashi au massacre de Tshimbulu, une langue de bois qui dit toute la complicité du monde actuel dans le drame congolais
Je me souviens qu'à l'époque, il
n'y avait aucune image, ce ne sont que les témoignages qui ont abondé jusqu'à
susciter une réprobation nationale et internationale à travers laquelle le
régime du Maréchal Mobutu perdit des plumes.
Aujourd'hui, nous avons des
vidéos, des preuves en images des atrocités que commet une armée, dont le
commandant suprême et ses fidèles lieutenants ont voulu nier, puis se sont
rétractés, jusqu'à feindre que des enquêtes seront diligentées après avoir subi
une pression médiatique de toutes les plumes et de toutes les volontés
indépendantes qui continuent d'en faire écho (parce que les politiques ne
rêvent que des postes),les conséquences semblent minimes au su et au vu de ce
qui s'abattit sur le Léopard après 1990.
Ce qui m'amène à être bien
sceptique devant toutes les pérégrinations de la diplomatie occidentale, si
elle n'est pas déjà complice comme il y a belle lurette par son soutien qu'elle
accorde insidieusement à tous les potentats qui nous dirigent. Cette diplomatie
occidentale dont le verbe dorlote le rêve d'un changement au Congo, alors que
de plus en plus forte devient la dictature, n'est spécialisée que dans la
langue de bois.
L'émotion s'estompe, l'indifférence s'amplifie
Les morts se comptent par
centaines, milliers, l'émotion s'est évanouie dans un verbe de consternation et
de consolation qui n'émeut plus, du moins n'a plus d’effets sur des consciences
rompues à l'habitude de ce genre de nouvelles, des esprits qui se sont accoutumés à vite se débarrasser
du poids de l'horreur et fondre dans les plaisirs de leur temps, se dissoudre
le maximum bénéfice de cette précaire paix que leur octroie ce pouvoir morbide
qui ne tient que grâce à la gâchette dont se servent des écervelés qu'ils
manipulent à mauvais escient pour clouer sur le piloris du silence toute langue
bavarde et indépendante.
Depuis quinze ans, depuis qu'un
président est mort sur le sol congolais comme Lumumba, pourfendu par tous les
médias occidentaux, jeté aux anathèmes pour avoir proclamé haut et fort sa foi
en son pays et dénoncé sans tournures alambiquées les maux dont souffrait le
destin de la république en danger, il nous est venu comme par hasard prédestiné
un félon à la cause nationale, dont les gestes n'ont été que de renforcer la
délitescence d'un état que notre hymne national professe dans un serment retentissant:
"nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur."
Kabila, le nouveau négrier au Congo-Kinshasa avec une classe politique inconsciente
Comme Tippo Tip(1) qui fut un
grand collaborateur et traître de la cause de ses frères en aidant Léopold II
et ses explorateurs à s'emparer du Congo, Kabila aide à l'affaiblissement de
l'état congolais, à la résurgence par le biais des leaders tribaux des conflits inter-communautaires qui ne seront que la graine
plantée afin de dresser les uns contre les autres dans une démarche de
multiplication conflictuelle pouvant aboutir à des référendums
d'auto-détermination comme ce fut pour le Sud-Soudan.
Quant à la classe politique dite
de l'opposition comme celle pro-Kabila, c'est la gestion du pays sans vraiment
une pleine conviction de pouvoir influencer un quelconque combat de contrecarrer le
projet de balkanisation dont tout le monde parle tant et contre lequel on fait peu; au contraire
la politique depuis que Lumumba a été assassiné est une machine à sous, d'elle,
émane une bourgeoisie compradore qui a inspiré tant de jeunes, qui lui emboîtent le pas dans le mensonge, la corruption et la concussion au détriment de la
masse de plus en plus pauvre, couvrant ainsi de honte toute notre identité
nationale et notre prestige de peuple.
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