Le Congo est un pays potentiellement dangereux pour les congolais et les étrangers, sauf pour les politiciens congolais

LE CENTRE DU CONGO EN LARMES SOUS LES FEUX DE LA RÉPRESSION
Le vacarme des kalachnikovs depuis rythment les nuits dans la province du Kasaï, des crépitements interrompus des balles sifflent déchirant la tranquillité des nuits devenues des nids d’inquiétudes, des pleurs s’étendent, s’entendent des femmes et des enfants qui se font trucider dans la complète indifférence de cette armée multinationale qui s’est déjà remarquée dans leur complicité tacite quand Lumumba se fit traquer jusqu’à son élimination par les succédanés de la métropole pour que le pays soit de nouveau sous la botte de leurs injonctions sournoises derrière le beau et triste vocable de la coopération.
Le pogrom pour inhiber le peuple dans la maxime de Machiavel qui voudrait qu’il faille mieux pour le chef d’être craint que d’être aimé, malmener par les crimes odieux la vie pour que se taise à jamais son corollaire qu’est la libre parole afin d’aboutir à une soumission complète, l’extinction de la raison pour ne privilégier que l’obéissance aveugle, que l’audace de vivre pleinement la liberté à la fois identitaire et de propriétaire courbe l’échine devant la contrainte d’une coercition criminelle, inféodée à des forces obscures dont les mains ont été actives depuis l’état indépendant du Congo jusqu’au retour de la République Démocratique du Congo.
UNE CLASSE POLITIQUE AU SERVICE D’HOMMES POLITIQUES
Ce qui se passe au Kivu, au Kasaï, à Kinshasa et ce qui s’est passé au Bas-Congo lors des manifestations populaires contestant le régime Kabila, prouve cette volonté d’utiliser l’armée et la police dans une disproportionnalité de la force de contenance qui aboutit à des dérives graves sur les droits de la dignité humaine sans que ne s’ouvrent quelques actions judiciaires pour déterminer les responsabilités exactes sur les personnes à qui pourraient incomber ces crimes, ni même la soi-disante opposition n’arrive à être le porte-voix de ses familles dont les enfants ou les frères et sœurs ont été victimes, obnubilée par l’accession au pouvoir, à tout prix, elle accepte de siéger dans des négociations sans lendemain jusqu’accepter d’en recevoir des prébendes au nom d’un travail qu’elle aurait pu faire gratuitement pour la république alors que le fonctionnaire attend vainement l’application des accords de Mbudi sur son barème salarial1
Ces violations flagrantes des droits de l’homme peuvent servir de brèche pour ameuter l’attention de l’opinion publique internationale et jouer la carte d’une diplomatie réquisitoriale afin de rallier des soutiens internationaux capables d’isoler le régime comme cela fut le cas avec le maréchal Mobutu en 1990 lors des massacres de Lubumbashi pour lequel nous nous sommes contentés que des témoignages2
Au temps de ce scandale criminel au sommet de l’état, les réactions des chancelleries occidentales ont été sèches contre le Maréchal Mobutu, la Belgique en premier qui a donné une dimension internationale au massacre par le biais de son consulat qui se trouvait à Lubumbashi, récoltant des informations de premières mains pour dire et faire comprendre ce qui s’était réellement passé la nuit du 11 au 12 mai 1990 sur le campus de Lubumbashi3, les hommes politiques (opposition) de l’époque ont été actifs pour appuyer la rhétorique du pogrom de manière à esseulé le régime, ce que ne font pas les hommes politiques actuels malgré l’ampleur de dégâts, bien ivres de la primature promise sur un parchemin dont les pouvoirs seront assez limités.
LES MARTYRS DES NATIONS-UNIES ET DE LA DPLOMATIE DANS LE BOURBIER CONGOLAIS
En pleine crise congolaise dès les premiers mois d’indépendance, le secrétaire général des Nations-Unies en la personne de Dag Hammarskjöld trouve la mort dans des mystérieuses conditions à Ndola, non loin du Katanga en 1961, en Zambie où il se rendait en vue de régler le contentieux de la sécession katangaise avec le président de cette république séparatiste d'un Congo nouvellement indépendant, Moise Tshombé4. Bien d’observateurs avertis dirent que l’accident était le fait de machinations obscures orchestrées par les puissances qui voulaient l’existence d’un Katanga affranchi de Kinshasa pour mieux avoir le contrôle sur son potentiel minier5.
Pendant les pillages déclenchés à Kinshasa en 1993, il se fera que l’ambassadeur de France décèdera suite à une balle perdue6, apprendra-t-on de la version officielle, là encore cette mort inopinée d’un diplomate de ce niveau intervient pendant une période trouble où le Zaïre sous Mobutu faisait l’objet d’une multitude de pressions internationales en vue de sortir d’une crise politique dont le nœud était le maintien d’un gouvernement issu de la conférence nationale représentée par le leader de l’opposition Tshisekedi Etienne qui avait démonétisé le billet de banque de cinq millions nouvellement mis en circulation par la banque centrale qui s’en était servi pour payer les militaires. Nous étions à trois ans de la fameuse guerre de l’AFDL, le pays était déjà dans le collimateur des influences sournoises entre grandes puissances comme toujours, et puisque la France était l’un de derniers soutiens de Mobutu, elle laissera passer cet incident sans grand bruit.
En 2017, avec les massacres que perpétuent les militaires congolais assujettis à l’œuvre de restauration de cette paix mortuaire au Kasaï, deux experts des Nations-Unies, dont Michael Sharp et Zaïda Catalan, ont disparus, puis retrouvés morts dans une fosse commune dans les environs de Tshimbulu, une bourgade de triste mémoire, car c’est là qu’a été tournée la vidéo macabre de Mwanza Lomba, mais aussi cette zone est contrôlée par les forces armées de la République Démocratique du Congo, et on ne sait comprendre comment se sont produits ces incidents. Les derniers mots de Michael Sharp sur son compte tweeter disaient qu’on ne sait cacher trois choses dans la vie : le soleil, la lune et la vérité. De quelle vérité, parlait-il, personne ne le saura. Seule une enquête sérieuse pourrait en dire long sur cette histoire. 
LA MORT CONTINUE DE FAUCHER AU NOM DE L’ORDRE AU CENTRE DU PAYS
Au nom de la paix qui est un impératif de stabilité, le gouvernement restaure l’ordre au Kasaï, un ordre restauré par le terrorisme d’état contre les populations civiles avec une armée qui fait une fouille systématique de toutes les maisons s’en prenant aux hommes en âge de combattre, apprend-t-on des sources concordantes depuis les réseaux sociaux, il apparaitrait même que ces militaires ne parlent aucune langue connue des congolais comme l’affirme ce communiqué publié sur le mur Facebook de l’abbé Mbelu Jean-Pierre : «Un message urgent ! Chers frères. Si vous êtes en ligne, svp, cherchez le moyen le plus efficace pour agir vite et très vite. Kabila est en train d'exterminer la population à Kananga. Il faut lancer un appel urgent dans les réseaux pour exiger une arrestation immédiate de ce monsieur et de tout son groupe. SVP. Ceux qui tuent à Kananga ne parlent ni Lingala ni Swahili. Qui sont-ils? »
Devant l’ampleur du massacre avec la découverte de plus d'une dizaine de charniers et d’incidents qui s’accumulent, si Kabila n’est ni sanctionné, ni isolé comme le furent Mobutu ou encore Savimbi devant la communauté internationale, ce que la porte de la prorogation de son mandat à la tête de ce pays est ouverte, et sa mission, nul doute, serait de liquéfier ce qui nous reste de sentiment national réunissant encore nos cœurs autour de ce qui est l’histoire de ce pays, à laquelle nous sommes si attachés, de créer des antécédents pour mieux nous opposer et déconstruire cette conscience historique positive qui fait de nous des congolais au profit des ambitions purement ethniques pouvant aboutir à la scission tant recherchée pour mieux exploiter ce vaste territoire qui est le nôtre.
  


     

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