Dilué dans le passé ...

Petit à petit ton ombre inespéré fond dans les abysses de ses hiers désavoués
Je m’impose le silence des regrets inavoués
Mes yeux ne te pleurent pas , non plus mes larmes refusent de mouiller ta conscience
Je sais que tu aimes que les horizons inconnus
Seulement des murmures et des bribes des maux fendent mes lèvres 
Éjectant en l’air cette douleur tacite qu’emporte le temps à sa guise
Mon cœur est vide de ta présence et plein de ton absence
Je sens se diluer dans l’oubli l’odeur suave de tes parfums ibériques
J’entend encore tes mots dans l’ombre des souvenirs évanescents
Il s'émacie le désir intime jadis indéfectible que je voulais éternel
Mes illusions sont orphelines maintenant
Les instincts et l’intuition vidés de toute substance
La flamme de l’obscurité s’allume prête à tout ensevelir
Il ne me reste plus que les allusions et les supputations
Espérant combler le vide béant ,
Et m’illuminer de l’aura des hallucinations
Des soupirs remplis d’insatisfactions retentissent
Je sais que tu t’en es allé et le passé ne t’importe que très peu
Tu as une extraordinaire capacité d’oublier que je ne sais avoir
Nous sommes maintenant deux inconnus et deux anonymes dans la même ville
Chacun écrivant son destin dans l’expression de la plénitude de son talent
Seulement dans ma mémoire , tout semble si proche et inflammable
Chaque fois que je pouvais passer à coté d’un lieu où nos gestes d’hier semblaient plein de vie
Alors je m ’arrêtais pour sourire de plaisir
Tout de toi m’apparaissait alors comme le jour plein de ce soleil du matin
Ainsi je me consolais de ne plus être près de ton charme