Survivre rien que survivre ...
"Quand le meurtre se conjugue en silence
Ici
Ses pas sont lents
Doux sont ses gestes
Dans la paix absolue , son souffle
se déploie
Incroyables et cyniques ces rires de
bienveillance dantesque
Dans cette solitude loin de chez
nous à nouveau
L'insécurité flagrante resurgissait
Telle une flamme de cheminée
réchauffant les hommes à l'hiver
Des rêves de paix traînaient dans la
douce aigreur
Livré à un complot où s'active des
professionnels en blouses blanches
Convaincu de ma naïveté absolue
Le noir absolu dans ma tête comme la
couleur de ma peau
D'ailleurs , qui suis je ici ? n'est
ce pas qu'un rebut de l'humanité!
Avec plaisir les miens se font
plomber en méditerranée
Bastonnés avec enthousiasme comme
des bêtes sur les barbelés de Melilla et de Ceuta
Des droits fictifs dont nous sommes
porteurs ne garantissant absolument rien
Des cartes de santé ne valant que
des multiples va et vient de prestidigitations de soins dans les hôpitaux
Laissant croître le mal jusqu'à
l'irrécupérable
Ainsi tenter une manœuvre de
dernières secondes pour tenter de préserver la vie
La manœuvre est bien subtile et
aussi idiote
Tellement convaincus de notre
imbécillité , ils s'y mettent à cœur joie
Le serment d’Hippocrate devenu le
parchemin de l’hypocrite
Nous étions des malades noirs à
qui l'on réservait une fin blanche
En moi ne faisait que s’accroître
cette décrépitude d'être et le moral se savait plus supporter ce poids conjugué
de la solitude, de la pauvreté et de l'abandon exprès devant un mal inconnu
Je rêvais de nouveau de m'enfuir
comme seule issue à ma survie
Ici j'étais à nouveau sous la
menace d'un autre genre mettant en jeu mon existence
Ainsi je m'en irais dés possible
vers l'aventure de la survie
La mémoire remplie de souvenirs
aigres de ce pays où j'ai eu la passion d'une autre que celles que j'ai
toujours connues"
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