Ombres pendantes du passé

"Dans le salon à peine éclairé par le jour visible où le soleil luisait , je me regardais dans mon insignifiance. La vie était bien un labyrinthe où tout n’est pas acquis tant qu’on respire ; tout n’est que précaire dont il faut prendre soin comme la prunelle de ses yeux. J’étais bien loin de tout ce qui a fait mes hier glorieux et plein de satisfaction. L’écriture était devenu plus qu’une passion , elle était une drogue pour m’anesthésier des maux irrésolus trônant avec témérité dans le fond de la mémoire.
Enfin je percevais le poids de ce que valait reconstruire une vie : repartir à zéro. Des colères silencieuses et intempestives surgissaient des fois de nulle part dans les abysses de mon être ; je n’avais d’autres choix que de supporter , de me résigner à évidence sèche et aigre qui était la mienne. Alors j’enfourchais ma bicyclette pour aller déverser ma peine dans les grandes aires de la ville de Valence. Je roulais jusqu’au bord de la mer où je m’ asseyais. Je regardais l’infinitude de cette étendue d’eau si tranquille , dont les vagues se rabattaient avec rythme sur la plage. Les eaux salées caressant infiniment le sable dans un va et vient incessant. La mer sifflait comme un violon infatigable une mélodie qui apaisait mes douleurs. Je regardais le firmament de l’autre coté, bien indéchiffrable , ils sont là bas les miens si chers. La solitude se révélait comme un poids doux et amer à porter , j’avais tout perdu et il ne me restait que la vie et les souvenirs. Désormais je ne m’accrochais plus qu’à mes souvenirs pour tenter de résister à cette dure réalité de survivre."


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