Ce fourre-tout que vaut l'opposition congolaise...

Encore et toujours les enjeux politiques en République Démocratique du Congo, où tout semble s'agiter pendant que le souverain primaire reste sur le qui vive devant les cafouillages des politiciens qui rêvent de remplacer le président sortant dont le mandat a expiré depuis le 19 décembre 2016. 
Le script politique congolais est interprété par des acteurs de deux camps: celui de la majorité présidentielle et celui de l'opposition, dont certains membres, sous l'excellent prétexte du respect de la constitution, sur lequel le camp du président sortant semble tergiverser, ont rejoint la contestation contre un troisième mandat de Kabila, qu'ils ont servi pendant plus de dix ans portant avec lui toutes les conséquences de sa gestion chaotique; ils se sont alliés à ceux qui militent pour évincer aujourd'hui la majorité présidentielle, leur ancienne famille politique, qu'ils ont fraîchement quitté dans l'espoir de s'assurer aussi un crédit populaire devant l'opprobre populaire que portent les anciens compagnons. 
Pleins de sournoise attitude, ces compatriotes s'activent avec brio à ne point contrarier le débat dans la nouvelle plateforme, qui leur assure une virginité politique, qui le rapproche encore plus de la masse  populaire, dont ils étaient bannis hier au nom de leurs accointances avec leur impie allié qui siège au palais de la nation depuis presque seize ans grâce à une légitimité fallacieuse, issue de deux élections contestées par le peuple, non pas seulement par lui, mais aussi par deux cardinaux, dont Etsou d'heureuse mémoire et Mosengwo; ainsi, affichant un profil bas de circonstance, au lieu de susciter le débat discursif et dépassionnée avec objectivité, ils optent pour des leçons à ceux qui émettent un point de vue contraire, caressant ainsi dans le sens du poil les discours populistes qui font miroiter l'imminence d'un accès au pouvoir au nom d'une légitimité inique, négociée dans l'imbroglio des uns et des autres pour se maintenir et accéder au pouvoir toujours mettant en exergue pour occulter leur mesquinerie l’intérêt suprême de la nation. 
L'opposition hantée par la courtisanerie, par le fanatisme et la retenue de ceux qui n'ont pas le courage de dire ce qu'ils pensent, semble diminuer dans une querelle intestine et stérile où on semble réduire et attribuer sa lutte contre Kabila à l'action d'une famille politique, membre de cette dynamique farouchement dressée contre le cynisme politique de la Kabilie, et, pour ceux qui disent haut et fort ce qu'ils pensent de ce dessin dans la répartition des responsabilités dans cette démocratie, ressemblant plus à un communautarisme démocratique, dans lequel le credo de gouvernance se dilue dans le vocable du bien-être collectif, dont on ne sait ni comment et quand cela pourrait se faire, carrément, ils sont ostracisés. Diabolisés même, de la manière la plus simple qui puisse exister, oubliant que le pouvoir, dont il est question dans ce partage, n'est que la volonté du diable d'hier, qui peut se reposer tranquillement maintenant qu'il a lâché du lest.  
Tout se passe dans un tohu-bohu dont le seul grand vainqueur est celui dont le mandat a expiré, qui jouit encore de la plénitude des pouvoirs avec ses sbires dans la police et l'armée, perpétrant des combines toujours au grand désavantage du peuple congolais, ivres des prébendes que leur procure cette régence malicieuse et audacieuse; et, pendant ce temps, l'opposition se brouille, s'embrouille, se farfouille, avant qu'elle aussi, se mêle, dans cette fête, où le pays, comme un éléphant moribond dans la clairière, se ferait dépecer par ses prétendus serviteurs rêvant d'assouvir leur faim, et à satiété...  

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