Les femmes se baignent...

Les paniers bourrés des légumes et des tubercules, c’est immergé dans la rivière où elles se retrouvent ; à petites brasses, sans trop grands efforts, elles nagent, groupées, laissent dériver les corps au gré du courant timide de cette rivière qui semble inerte, mais dont les eaux allègrement imbibent leurs peaux imberbes extasiées de la caresse de l’eau. 
Elles peuvent sentir combien l’immersion dans cette eau tiède comble leurs muscles d’une vitalité nouvelle en effaçant cette latitude qui les avait conquises. Le silence de la forêt suinte des cris de toutes sortes. Il s’entend de longs concerts interminables d’insectes qui chantent à longueur de temps, le frou-frou de feuilles d’arbres qu’embrasse avec fougue le souffle du vent, le battement d’ailes d’oiseaux qui s’envolent.

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