Une nuit glaciale à Soleure sous la bise...

Trempée dans l'obscurité et le froid oppressif, Soleure résiste, ne se résigne point au malaise que porte le temps aigre; dans ses rues, quelques personnes l'accompagnent dans l'instant précaire que lui impose l'atmosphère qui lui fait des siennes, ma voix et la sienne, sur ce pont, solidarisent avec l'inaltérable charme que rien ne peut occulter à la vue et à la ville. 
Quant au Aar, sous nos pieds,  ses eaux s’écoulent avec indifférence et timide allégresse, passant en revue presque tout le périmètre longitudinal de la cité qui se débat pour ne point s'engloutir sous la cape de la nuit hivernale. La bise caresse nos visages gelés, qui semblent avoir perdu toute la simplicité de transmettre la beauté de nos émotions partagées.

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