A un pas de ce grand nord froid : Extrait de mon roman ...
Ils se
remuaient chacun de son coté sur sa banquette . La bouche claquant des
onomatopées incomprehénsibles . Des fois l’un souriait aux éclats comme dans
une conversation vive , et se taisait . Puis il se mettait à vociférer . Il
grondait un interlocuteur dans son subconscient rebelle au sommeil . Le ton
autoritaire affectait même les traits de son visage endormi , et ses mains se
crispaient .
Un moment
après la remontrance s’est tue . Il s’entendait plus que le frottement des
roues sur le rail : un crissement fluide , un bruit lisse , presqu’une
symphonie . Je tirais la glace de la fenêtre , un air frais se precipitait alors dans la cabine .
Un vent
rénovant l’atmosphère âcre des chaussures et des chaussettes puantes de mes
accompagnateurs . Depuis presqu’un jour et demi , nous étions en chemin , aucun
de nous n’avait pris un bain , et une odeur virile semblait imprégner la cabine
.
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