Dans le train à moitié vide...

Un bruit lourd et assourdissant remplissait le tunnel d’où provenait la rame. Le petit groupe d’individus devant les portes s’apprêtait, chacun semblait prendre position. Dès que s’ouvrirent les accès de glace, des pas se hâtèrent de vider l’habitacle avant que d’autres l’investissent. Dans la rame bien pleine, je restais coincé entre un gros balèze qui jouait à candy crush sur son téléphone et une femme qui souriait des mots qu’elle entendait de ces écouteurs collant à ses oreilles, elle se faisait raconter des histoires au téléphone. La station suivant celle où je suis monté  débouchait à côté du centre universitaire hospitalier de Lausanne. Presque la moitié de gens y descendit. Plus aérés devenaient les alentours du coin où  je me tenais débout.  Même que la vitesse sur le rail devenait plus souple, plus fluide qu’une feuille de papier que le vent ballottait à sa guise. Sous ces tunnels d’obscure lumière, le train avançait inexorablement mais s’arrêtait à chaque station pour faire descendre les passagers. De bout en bout, rien n’obstruait ma vue, le nombre de passagers s’était tellement dégraissé qu’on pouvait les compter avec facilité du bout des doigts. 

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