Et l’étau se renferma...

La gorge serrée, j’ingurgitais la résignation à compte-gouttes espérant que l’effet lénifiant de sa potion pourrait être instantanée. Tempérant mes ardeurs jusqu’à m’affaler de nouveau sur le tapis de l’humilité de la victime. Je laissais la cape de l’impuissance recouvrir mon agressivité. Je me laissai faire comme un animal dans le viseur d’un tireur d’élite. 

-       Votre place n’est pas chez nous, conclut-elle d’une voix sèche et tranchante. Elle se leva et me tendit une main sur un bras bien raide, comme pour me signifier tout le courage dont j’avais besoin pour survivre à ce refus qu’allait m’octroyer sûrement par le service pour lequel elle travaillait. Une situation bien ironique où la sécurité tant souhaitée s’était transformée en incertitude rien qu’à cause d’une barbe abondante sous le menton.             

Commentaires

Articles les plus consultés