Le druide de mon quartier

Quand je me retrouvai devant l’écran de mon ordinateur, introduisis le nom de l’homme dans la banque mondiale de données personnalisées : Google contiendra le curriculum vitae post mortem de chaque être qui aura marqué de sa trace l’existence sur la terre des hommes en bien comme en mal. Une longue série d’informations m’était apparue s’apparentant à ce nom et il ne me fut pas difficile de trouver ce qui m’intéressait. Je vis d’abord une biographie exhaustive de Wikipédia où la vie de l’homme était si bien exposée avec une vieille photo sur laquelle il s’affiche avec des dreadlocks comme Bob Marley et Panoramix à la fois avec son crâne que commençaient à déserter quelques poils, ensuite je me mis à parcourir les articles de journaux. Puis mes yeux tombèrent sur une autre photo dans un parc où il était entouré des adeptes attentifs et fascinés, ses mains figées dans l’instant semblaient exécuter un mouvement circulaire au-dessus de sa tête, vêtu d’un sari qui laissait entrevoir le muscle flasque et avachi entre ses jambes. Ce qui indigna instinctivement l’être que je suis parce que dans ma tradition, le sexe est l’intimité de l’individu et qu’il est profanatoire et blasphématoire de l’exposer en public, fusse-t-il animé de bonnes intentions, tel devrait être le cas du Monsieur, avec l’excellente raison de sa philosophie transcendantale.
Peut-être que c’était le Desichakar suisse à côté de qui je vivais, me dis-je en me levant de mon fauteuil presque foutu que je devais jeter à la poubelle. Peut-être... 

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