Extrait de mon roman "agression"

Une pression sur une gâchette avait un pouvoir exorbitant de m’arracher du monde des vivants, de m’ouvrir la grille du non retour dans l’au delà ; j’imaginais ce lieu dans mon prisme de chrétien et j’avais comme une paix intérieure qui domptait ce phénomène tant redouté par les hommes : la mort
Subitement des murmures bruyants m’empaquetèrent, autour de moi, mes agresseurs se hâtèrent de dévêtir  mon pantalon avec brutalité et me couchèrent le ventre contre le sol ; étrangement je sentis une fulgurante montée de l’effroi, une hypertension de la peur qui suscita de l’agitation en moi comme un désir de me défendre mais un coup de poing violent sur le dos calma mes ardeurs, une douleur sédative diluant toutes convulsions et un pied énorme chaussant une godasse écrasa ma tête par terre.

Le nez dans les détritus, j’inspirais des grains de sable, d’ailleurs ma langue en avait un tas incommodant ce fragment d’aise dont je rêvais sur la seconde, un moment de répit, et lorsque quelques poussières s’infiltrèrent dans le larynx, une toux séche et tranchante secoua mon être en entier, mais ceux qui me harcelaient en avaient cure.

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