SOUFFLE D' APOCALYPSE

5. SOUFFLE APOCALYPSE
Beau que je fus à l’affut des lendemains meilleurs laissant dériver mon 
cœur sous ces vents muets aux souffles aphones, où retentit le silence du 
destin essoré de tout décibel et déchu de tout droit échu inhérent à toute 
existence, toute la trame semble s’écrire de la main rigoureuse de la 
providence, comme pour nuancer cette liberté que la vie s’attribue
Au firmament où s’entassent les rêves révolus, loin des espoirs fertilisant 
cette foi enfouie dans les méandres du temps, comme une aiguille 
dissimulée dans une botte de foin, où il ne semble point facile une infusion
apte à décupler son volume et sa teneur, afin de ceindre l’enthousiasme 
avec poigne ainsi baigner dans les flots langoureux de son charme
Comme une rose acide, dont les fines gouttelettes infiltrant son suc 
assassinent dans la baudruche l’essence sous-tendant l’être, asséchant dans 
une désinvolture insidieuse et exponentielle chaque millimètre carré, ou la 
vie s’arrogeait le plein droit de se dessiner à sa libre guise
Dans le mutisme, où l’esprit et l’âme s’enlaçant de leur tendre complicité, 
gribouillant à tort et à travers sur l’essence devant obnubiler l’aisance du 
corps, comme substrat de cette immatérialité tumultueuse gisant au fond de 
l’homme, prépondérante de plus en plus s’affiche l’ombre dantesque et 
brumeuse du trépas, dont les effluves recouvrent chaque instant de leur 
saveur de souffre
Triomphe de l’apocalypse voudrait que vrombisse le son de sa harpe sans
intermittence, et que son écholalie imprègne le temps de sa mélodie aux 
notes apocalyptiques, où les instants croulent sous l’asphyxie de ses tons 
sulfuriques

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