Extrait de mon roman sur la vie à l'université de Kinshasa...
Je la regardais
bien malheureuse dans son sourire sur fond de tant d’aigreur; une horreur dont
mon corps frissonnait dans son entièreté, j’en étais rebellée parce que je
palpais indirectement sa souffrance de mère, de femme et d’être, en plus elle
est presque le sosie de ma mère, or déjà de ma mère, j’y pensais, j’en souffrais,
maintenant voir celle qui lui ressemble dans cette situation, doublement je l’endurais.
Imprégné de cette
précarité qui lui écorchait la membrane de son cœur fragile, il avait décidé un jour d’habiter
le home des étudiants grâce à la solidarité tribale.
Sur le campus,
les ressortissants de différentes contrées se réunissaient dans des
associations pour des objectifs de commune promotion- un tribalisme se
prolongeant des fois dans la vie professionnelle instituant un favoritisme lésant
les uns et les autres, où chaque tribu rêve un jour de s’approprier une parcelle
de pouvoir pour en faire usage exclusif
pour les leurs. Des intellectuels bien emprisonnés dans le prisme de cette
passion ignoble où on ne fait des égards qu’aux siens loin du bon sens, de l'honnêteté
et de l'équité-,ainsi il n’était pas rare de voir des groupes dans un coin parlant
un idiolecte que nul ne savait comprendre, une des langues de nos 350 tribus,
une variété linguistique presque présente dans sa globalité dans cet univers de
la science..
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