Extrait de mon roman sur la délibération à l’Université de Kinshasa...
Allant et venant
du haut de leur orgueil intellectuel et social : fiers de porter en eux la
teneur de l’événement, la substance mystique obnubilant la seconde, les
professeurs se mouvaient rapidement loin des affinités quotidiennes avec les étudiants.
Leurs assistants, au contraire, s’arrêtaient parmi les étudiants, au milieu
d’attroupements, bien rassasiés d’avoir en partage les secrets de Dieu. Ainsi
ils rassuraient les uns et les autres, leurs mots étaient attentivement écoutés
dans une docilité presqu’enfantine alors qu’ils ont été boudés durant les séances
de cours.
Ils ont été des fois hués comme insultés.
Et ce soir, le rôle anodin qui était le leur- presqu’au rabais- se voyait
bonifier par la solennité pendante de l’heure. Un simple mot gentil de leurs
bouches prêtait à des illusions, des hallucinations, des supputations de tous
genres où les souvenirs enfouis dans l’année académique consommée étaient passés
au peigne fin, bien analysés pour élucider un doute ou consolider une assurance
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