L'oppression dans l'intérieur de ce bus..(3)
Plus elle parlait,
les langues se dénouaient , nouant les expériences d' abus entre miséreux. Une
coalition des voix asphyxiées par le poids des injustices comme un chœur dans l’un
des absides de la chapelle de l’indigence. Une déche n’épargnant personne presque,
où facilement, les riches d’aujourd’hui sont les pauvres de demain et vice versa.
Le goujat, auxiliaire du chauffeur, s’était apaisé dans un coin du bus derrière
la banquette avant, celle de la cabine, bien trempé dans sa sueur dégoulinant
sur son corps comme des ruisseaux d’eau de pluie serpentant ses muscles potelés
par les durs labeurs ,certes, imperturbable il comptait sa moisson tranquillement…
Des fois à l’approche
d’un arrêt, l’enfant se rappelait de cette assignation à part collecter l’argent :
héler les clients et aussi avertir ceux qui sont dedans de la prochaine station-un
rôle qu’il épousait comme un gant, une chemise taillée sur mesure, même qu’il
avait des reflexes de son métier faisant de lui, un expert attitré par une
pratique incessante-.
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