La colère d’une mère...

-Que cherches tu avec tes enquêtes dont je viens d’entendre parler, surtout que tu as cité des noms des généraux, veux tu mourir ?me vociféra Mona dans le couloir, l’unique de la maison à travers lequel les portes de chambres immobiles presque étaient plus qu’indifférentes à la sévérité de sa colère.

Je comprenais cette clameur maternelle où suintait son instinct maternel de protection dans mon silence coupable, tentant du moins à parer au pire avant qu’il n’arrive ; avant qu’elle n’assiste impuissante à l’anéantissement du fruit de ses entrailles, loin d’être d’une remontrance, c’était une supplique, des larmes anticipatives d’une mère pour préserver la vie, cette vie  provenant d’elle, celle de son fils.

Elle affichait la lueur d’une aube triste ou encore la lumière feutrée d’une peur de mère, j’étais une prolongation de sa vie, un indice de son passage sur terre, une certitude de son éternité quand son étoile de vie va s’éteindre.

Elle avait pleinement raison de s’inquiéter.