UN DESESPOIR GLAUQUE


Désespoir sans fin luit sur ce regard effaré par le cours du destin, où l’encensoir se voit user par la fumée de la misère, aspergeant la vie de sa teinte noire pour qu’elle avachisse dans les abysses des tartares, et se voir offrir comme diner des appétits dantesques, voguant au gré des vagues tumultueuses obnubilant le temps dans cet univers de vivace obscurité

Fibres luminescentes tissant ta splendeur de la lueur de la nuit, infiltrant le soma de cette masse noire transparent dont les masques s’impriment avec rigueur sur le corps de la vie, afin qu’elle se dilue dans la purée acre de ses élucubrations prospectives, où son rêve est de voir l’humanité de l’homme en extinction afin qu’il ne reste que sa bestialité

Essorer l’homme de tout suc, afin que s’éteigne toute sensibilité à son semblable et que l’animalité culmine à son comble, comme une double portion de haine, imbibant l’esprit de hargne jusqu’à charcuter l’existence comme un gigot de porc dans une boucherie, dépecée sans remords

Cape obscure peint la vie de son ombre têtue et perspicace, dissolvant l’enthousiasme dans sa bouillabaisse acide où s’infiltre à satiété sa sève de sulfure asséchant tout enzyme décuplant le plaisir de vivre

Rêvant d’une catapulte pour transcender cette crevasse pleine de tourments, où la vie se voit transpercer de tous bords afin qu’elle s’affadisse, et s’avachisse dans l’inertie défaitiste, et qu’elle s’écroule d’elle-même comme une impulsion autocentrée

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